Église Sainte-Foy-de-Jérusalem de Pont-du-Casse dans le Lot-et-Garonne

Patrimoine classé Clocher-mur Patrimoine Templier Eglise romane

Église Sainte-Foy-de-Jérusalem de Pont-du-Casse

  • D310
  • 47480 Pont-du-Casse
Église Sainte-Foy-de-Jérusalem de Pont-du-Casse
Église Sainte-Foy-de-Jérusalem de Pont-du-Casse
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Église Sainte-Foy-de-Jérusalem de Pont-du-Casse
Église Sainte-Foy-de-Jérusalem de Pont-du-Casse
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Eglise Sainte-Foy-de-Jérusalem (ancienne) (cad. A 179) : inscription par arrêté du 5 juin 1973

Origine et histoire de l'Église Sainte-Foy-de-Jérusalem

L'ancienne église Sainte-Foy-de-Jérusalem se situe à Pont-du-Casse, dans le département de Lot-et-Garonne. L'édifice, d'origine romane, est lié à une commanderie dont les origines restent obscures : certains historiens, comme Georges Tholin, l'attribuent aux Templiers, tandis que la première mention connue, en 1313, la présente comme propriété des Hospitaliers de Saint-Jean, ce qui permet aussi d'envisager une fondation par ces derniers. La commanderie dépendait de Sauvagnas et possédait des biens sur plusieurs paroisses voisines, notamment Artigues, Cambes et Sainte-Gemme. Dès 1303, plusieurs paroisses, dont Sainte-Foy, se sont opposées aux impositions municipales d'Agen. Pendant la guerre de Cent Ans le château de la commanderie joua un rôle défensif : les Anglais s'y réfugièrent et y installèrent une garnison en 1317, et en 1327 cette commanderie figurait encore parmi les positions anglaises conservées dans la région. Le précepteur de Sauvagnas obtint du lieutenant du roi de reprendre la place aux Anglais, et le commandeur autorisa les chevaliers de Saint-Jean à reprendre, fortifier et repeupler Sainte-Foy à condition de rester sous l'autorité du roi de France. En 1334, devant des commissaires royaux, les consuls d'Agen soutinrent que plusieurs paroisses, dont Sainte-Foy-de-Jérusalem, avaient été usurpées à leur juridiction. En 1347, des troupes consulaires et le sénéchal d'Agen prirent le château de Sainte-Foy, événement qui coïncide avec sa destruction, et en 1351 le bailli royal procéda à des vérifications pour établir la juridiction d'Agen sur les paroisses environnantes. Les cadastres établis sous les règnes d'Henri IV et de Louis XIII confirment que la paroisse relevait de la jurade d'Agen. Une chapelle latérale a été ajoutée au sud de l'église au XVe siècle. La commanderie fut prospère : en 1529 on y recensait au moins cinquante-quatre familles de tenanciers réparties sur son territoire, et les coteaux alentour étaient plantés de vignes, au point que le commandeur du Temple-de-Breuil fit venir des plants de Bajamont et de Sainte-Gemme pour ses terres. L'église possède un portail d'entrée en arc surbaissé ; selon un plan ancien la nef était voûtée en berceau et éclairée par une seule baie, mais elle est aujourd'hui couverte par une charpente qui soutient une toiture en tuile canal. Le sol est pavé de grandes dalles disposées en croix, tandis que la chapelle sud présente des dalles formant une figure florale. Un arc triomphal brisé sépare la nef de l'abside en cul-de-four, et un clocher-mur prolonge la façade ouest. L'édifice, daté du XIIe siècle, illustre un type d'église où l'abside est moins large que la nef et où le chœur ne comporte pas de travée ; quelques modillons extérieurs ornés de têtes et de figures géométriques couronnent le sanctuaire. Des vitraux modernes éclairent l'intérieur. L'ancienne église a fait l'objet d'une restauration engagée en 1965 par le docteur Chapeyrou et des bénévoles pour la remettre de l'état de ruine, le clocher-mur a été réparé en 1974 et la charpente a été restaurée à partir du 27 juin 2000 par l'entreprise Michel Valayer. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques le 5 juin 1973.

Liens externes