Église Sainte-Foy de Sélestat dans le Bas-Rhin

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Sainte-Foy de Sélestat

  • Place du Marché-Vert
  • 67600 Sélestat
Église Sainte-Foy de Sélestat
Église Sainte-Foy de Sélestat : Le tympan du portail principal
Église Sainte-Foy de Sélestat
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Église Sainte-Foy de Sélestat
Crédit photo : Wladyslaw - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e moitié XIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Eglise Sainte-Foy : classement par liste de 1862

Origine et histoire de l'Église Sainte-Foy

L'église Sainte-Foy de Sélestat, dans le Bas-Rhin, est un édifice roman du XIIe siècle construit au cœur de la ville, près de l'église gothique Saint-Georges et de la Bibliothèque humaniste. Classée au titre des monuments historiques depuis 1862, elle constitue le seul vestige de l'ancien prieuré, d'abord bénédictin puis confié aux jésuites. Un premier sanctuaire, dédié au Saint-Sépulcre, a été érigé vers 1087 ; sa crypte et des remplois sculptés subsistent en sous-sol. L'église prieurale actuelle, dédiée à sainte Foy, date de la seconde moitié du XIIe siècle et présente un plan basilical avec transept peu marqué. Hildegarde de Schlettstadt (ou de Mousson-Montbéliard) est liée à la fondation et fut inhumée dans la crypte ; des fouilles ont mis au jour un cercueil intact dont le moulage du buste a été exposé dans un musée de Bad Wimpfen, tandis que d'autres moulages ont été placés dans la crypte et à la Bibliothèque humaniste, l'attribution du buste restant discutée. Les bénédictins assurèrent la tutelle du prieuré jusqu'au début du XVe siècle, puis l'évêché de Strasbourg le mit à la disposition des jésuites en 1615. Ceux-ci entreprirent d'importantes transformations baroques : surhaussement de la tour nord, adjonction de tribunes sculptées en 1616-1617 par Stéphane Exstel, construction d'une école entre 1742 et 1745 et remplacements successifs des bâtiments du prieuré, la reconstruction du milieu du XVIIIe siècle étant dirigée par le frère Jean Anderjoch, qui s'inspira peut‑être des plans de l'architecte Gallay. Après le départ des jésuites en 1765, les bâtiments furent cédés à la ville, complétés en 1769 d'après des plans de l'architecte Gouget et, après 1874, affectés à l'enseignement et à la cure. L'église a subi des dommages de guerre et de multiples restaurations ; entre 1889 et 1893 l'architecte Charles Winkler restaura l'édifice, rabaissa la tour nord, suréleva la tour sud, ajouta des flèches rhomboïdales et un pignon néo‑roman, supprima les tribunes de la nef, remplaça les toitures et fit exécuter des sculptures néo‑romanes par Émile Sichler et P. Gachon. Le portail principal conserve ses sculptures du XIIe siècle, avec un tympan illustrant le Jugement dernier et le Tétramorphe ; les vantaux en bois et la polychromie du tympan résultent d'un projet de 1890 par Winkler. La porte nord romane, à colonnes et coussinets, porte un tympan sculpté en 1847 par Émile Sichler représentant la fuite en Égypte ; ses chapiteaux montrent dragons ailés et entrelacs. Des chapiteaux romans, certains remployés depuis l'édifice du XIe siècle, témoignent d'influences lorraines, bourguignonnes et celtiques ; Winkler fit ajouter en 1891 des chapiteaux néo‑romans portant noms et armoiries des responsables de la restauration. La sculpture extérieure comprend des statues du XVIIe au XIXe siècle, dont un groupe monumental de saint Ignace de Loyola provenant du portail du collège des jésuites et une statue de saint Jean Népomucène en grès du XVIIIe siècle. L'intérieur conserve un mobilier liturgique et artistique notable : autels et retables jésuites du XVIIIe siècle, aujourd'hui largement supprimés, dont certains éléments sont conservés dans l'église, la Bibliothèque humaniste et des musées. La chaire à prêcher baroque en bois polychrome, réalisée en 1733 selon le programme du père Ignace Saint‑Lô, illustre la vie de saint François Xavier et le tétramorphe ; elle est classée au titre des objets et a été restaurée en 2011. Les fonts baptismaux conservent un pied et une cuve probablement du XVIIIe siècle, le socle et le couvercle étant modernes. L'orgue de tribune, installé en 1892 par Martin Rinckenbach dans un buffet néo‑gothique dessiné par Winkler, a subi de nombreuses transformations au XXe siècle et se trouve aujourd'hui muet ; un orgue provenant de l'hôpital‑maison de retraite Saint‑Quirin, restauré en 2002, a été placé provisoirement dans le chœur. Des vitraux néo‑romans ornent le transept et l'abside, représentant notamment sainte Foy, sainte Hildegarde, le pape saint Léon IX et sainte Odile. L'église conserve plusieurs statues anciennes, dont une Vierge de Pitié en bois polychrome et une statue de sainte Foy offerte en 1871 par le curé Joseph Mury. Divers monuments funéraires, du Moyen Âge au XIXe siècle, ainsi qu'une stèle néogothique en mémoire du curé Joseph Antoine Schaal, sont visibles dans l'édifice. La sacristie abrite un meuble en chêne commandé par les jésuites en 1751 et réemploie un corbeau sculpté du XIIe siècle ; l'orfèvrerie comprend plusieurs calices et pièces liturgiques des XVIIIe et XIXe siècles portant des poinçons strasbourgeois et d'orfèvres identifiables. Les bâtiments de l'école des jésuites, inaugurée en 1745 et fermée en 1765, ont successivement accueilli tribunal, collège communal, école normale et administrations ; ils abritent aujourd'hui une école primaire, la cage d'escalier demeurant l'élément intérieur daté du XVIIIe siècle. Le prieuré possédait un exemplaire du Livre des miracles de sainte Foy, copie du XIIe siècle qui a intégré la bibliothèque de Beatus Rhenanus puis la Bibliothèque humaniste de Sélestat.

Liens externes