Origine et histoire de l'Église Sainte-Geneviève
L'église Sainte‑Geneviève, ancienne église paroissiale d'Asnières‑sur‑Seine (Hauts‑de‑Seine, Île‑de‑France), se situe à la jonction de la rue de l'Église et de la rue du Cardinal Verdier, contre l'ancien château d'Asnières, à proximité de la rue Pierre‑Brossolette. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 6 avril 1929. Une église dédiée à sainte Geneviève est attestée depuis plusieurs siècles : un édifice est mentionné dès 1158 dans une bulle du pape Adrien IV et une consécration est documentée en 1541 par l'évêque de Sébaste Jean Guillaume. La tradition évoque également une puissante famille de Geneviève, originaire de Nanterre, dont les pâturages s'étendaient sur les emplacements actuels de Gennevilliers et d'Asnières. Le bâtiment actuel a été reconstruit entre 1703 et 1711 à l'emplacement d'une église du XVIe siècle ; il comprenait à l'origine un chœur, une nef de trois travées et deux collatéraux. La nouvelle église fut consacrée le 6 septembre 1711 par Jean‑Baptiste‑Louis‑Gaston de Noailles et les reliques de l'autel furent transférées de l'abbaye de Saint‑Denis. Au début du XVIIIe siècle, l'abbé Jacques Jubé, de tendance janséniste, fut curé et introduisit des réformes liturgiques locales. En 1730 on enterra dans l'église les entrailles de la duchesse de Brunswick‑Lunebourg, et l'édifice conservait encore quelques fragments de pierres tombales du XVe siècle. De 1813 à 1815 une importante campagne de restauration a notamment entraîné la reconstruction de la voûte. En 1810, les corps enfouis autour de l'église furent transférés sur un terrain de 600 mètres carrés rue du Ménil, agrandi en 1841 et formant le cimetière dit « ancien » d'Asnières. Le clocher fut reconstruit par l'architecte Lequeux en 1867, et l'empereur Napoléon III et l'impératrice offrirent deux cloches en 1868 ; la guerre de 1870 endommagea le clocher et deux nouvelles cloches furent installées en 1872. Sous la direction du même architecte, l'ensemble de l'édifice fit l'objet d'importantes restaurations à partir de 1872. De 1929 à 1932 l'architecte Bourdeau prolongea la nef d'une travée, construisit la façade occidentale puis ajouta deux bas‑côtés. Aujourd'hui l'église présente le plan et les modifications issus de ces différentes campagnes de construction et de restauration. La messe dominicale y est célébrée actuellement le dimanche à 8 h 30 et 10 h 30, ainsi que le samedi à 18 h 30 pour la messe anticipée. Pour approfondir, des notices et ressources bibliographiques et en ligne (Mérimée, Structurae, Clochers de France, GCatholic, l'Observatoire du patrimoine religieux, MusicBrainz) ainsi que la liste des monuments historiques des Hauts‑de‑Seine proposent des compléments d'information.
