Origine et histoire de l'Église Sainte-Geneviève
L'église Sainte-Geneviève, située à Loqueffret dans le Finistère, est dédiée à sainte Geneviève de Loqueffret, sainte bretonne du Xe siècle. Construite en granit et de style gothique, elle présente un plan en forme de Tau et une couverture en ardoise. Elle comporte deux grandes entrées : un portail occidental en plein cintre et un porche méridional dont les niches intérieures abritaient autrefois les statues des douze apôtres ; ces niches sont décorées à l'intérieur et datées du XVIIe siècle. La nef compte plusieurs travées et des bas-côtés ; selon les descriptions, elle est formée de trois travées avec bas-côté ou de quatre travées dont de larges arcades s'appuient sur des piles cylindriques à droite et octogonales à gauche. Le transept est irrégulier, chaque bras étant pourvu d'une chapelle en aile, et le chevet est droit. Les sources diffèrent sur la datation et l'évolution du clocher : il est parfois daté de 1697, d'autres indiquent qu'il a été reconstruit à plusieurs reprises pour prendre sa forme actuelle en 1771, la flèche étant datée de 1850 et signée Joseph Bigot. Une cloche porte une inscription dont le texte n'est pas transcrit ici. Dans le cimetière, légèrement à l'est et agrandi lors du transfert du lieu d'inhumation, se trouvent deux calvaires : l'un, à personnages, remonte à la fin du XVe siècle et repose sur une table d'offrandes associée à un bénitier ; il porte au premier croisillon une Vierge et saint Jean, tandis que les larrons du second croisillon ont disparu, la croix, le titulus et le crucifix subsistant ; l'autre calvaire est daté de 1647 et présente deux croisillons et une croix fleuronnée. L'église conserve un mobilier remarquable, notamment le maître-autel du Rosaire et son retable du XVIIe siècle, une niche à volets de la Sainte Trinité, ainsi qu'un triptyque du XVIe siècle. La statuaire est diverse : on y trouve des statues de sainte Appoline, sainte Anne, saint Yves, sainte Geneviève, une Vierge à l'Enfant emmailloté, un Christ, et un Saint Nicolas en kersanton réalisé au XVIIe siècle par Roland Doré de Landerneau ; sont également mentionnées une poutre sculptée soutenant la tribune, le panneau central du retable du Rosaire et une bannière de procession représentant saint Edern sur son cerf. L'église et la croix de calvaire du cimetière ont été classées au titre des monuments historiques en 1916.