Église Sainte-Hélène d'Orval à Orval dans la Manche

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique Clocher en bâtière

Église Sainte-Hélène d'Orval

  • 6-12 Rue de l'Église
  • 50660 Orval sur Sienne
Église Sainte-Hélène dOrval
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Crédit photo : GO69 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 22 septembre 1914

Origine et histoire de l'Église Sainte-Hélène

L'église Sainte-Hélène d'Orval est un édifice catholique situé dans la commune déléguée d'Orval, sur Sienne, dans le département de la Manche, en Normandie. L'édifice est classé au titre des monuments historiques, par arrêté du 22 septembre 1914.

Saint Audomarus, futur saint Omer, serait né à Orval au début du VIIe siècle ; il partit avec trois jeunes du Cotentin pour l'abbaye de Luxeuil avant 629 et devint le premier évêque de Thérouanne, tandis que ses compagnons eurent, selon la tradition, des destinées ecclésiastiques proches. La Vita Columbani signale l'existence, dans le suburbanum de Coutances, d'un établissement colombanien dirigé par un certain Potentinus, qui pourrait avoir été localisé à Orval ; cette origine expliquerait la présence d'une crypte romane, liée en Normandie à une tradition monastique antérieure au Xe siècle. Le vocable de sainte Hélène est attesté pour l'église dès 1115, apparition qui s'explique par la translation de ses reliques vers 840-850 ; d'autres sanctuaires dédiés à sainte Hélène existent dans la région, notamment un prieuré à Omonville-la-Petite et une chapelle dans la paroisse Saint-André de Guernesey.

Vers 1083, Renaud (ou Reginald), seigneur d'Orval, donna un marais à l'abbaye de Lessay qui y établit un prieuré, et Rainaldius de Aureavalle transmit ou confirma en 1115 à Lessay la possession de l'église d'Orval ; des actes témoignent de la présence de moines de Lessay à Orval.

Sur le plan architectural, la nef, la croisée du transept et le premier étage du clocher sont d'inspiration romane, tandis que le chœur et les croisillons datent du XVe siècle. Les murs de la nef, en opus spicatum irrégulier et dépourvus de contreforts, percés de quatre étroites fenêtres, peuvent remonter au XIe siècle ; les baies méridionales ont été élargies aux XVe et XVIIIe siècles. Une porte romane nord, aujourd'hui murée, s'ouvrait dans la troisième travée et la porte occidentale a été refaite au XIIIe siècle.

Le transept comporte deux chapelles d'origine incertaine dont l'implantation et la position des escaliers d'accès à la crypte suggèrent une origine romane ; la chapelle nord, dédiée successivement à saint Jacques puis à saint Sébastien, est éclairée par des lancettes gothiques, tandis que la chapelle sud, dédiée à saint Pierre, a été remaniée en 1824 et ses ouvertures datent de 1847. La croisée du transept est surmontée d'une tour-lanterne appuyée sur quatre arcs fourrés, attribuée à la fin du XIe siècle, et couverte d'une voûte à huit compartiments dont le style renvoie au début du XIIIe siècle. Le chœur, reconstruit au XVe siècle, présente une travée voûtée d'ogives et un chevet à trois pans couvert d'une voûte à six nervures.

La crypte, de plan carré et d'origine romane, a été agrandie au XVe siècle et est accessible aujourd'hui par une porte située dans le cimetière ; elle comprend deux parties distinctes. La première est une salle presque carrée sous la travée droite du chœur, probablement datable du XIe siècle et séparée par un mur en opus spicatum ; les sondages menés par M. Traverse, architecte des Monuments historiques, ont montré que l'accès primitif s'effectuait par deux escaliers, disposition que l'on retrouve à la crypte de l'église Saint-Marcouf et qui correspond à une crypte destinée à la vénération des reliques plutôt qu'à un usage funéraire. Aucun document ne mentionne un culte des reliques à Orval et, selon les observateurs, de nombreux corps saints furent évacués de Normandie lors des incursions vikings ; les sondages de 1966 n'ont révélé aucune tombe. Sous Louis XVI et pendant le Premier Empire, la crypte fut utilisée comme salle de classe pour les garçons de la paroisse. La seconde partie de la crypte reproduit le plan du chevet et date de la reconstruction du chœur ; en 1878 y furent déposés des fonts baptismaux romans et un chapiteau du XIIIe siècle transformé en bénitier.

Deux verrières du XVIe siècle, restaurées en 1873 par les ateliers du Mont-Saint-Michel et représentant la Vie de la Vierge et de sainte Hélène, ont été classées au titre des monuments historiques ; d'autres panneaux du XVIe siècle, comme Le baptême du Christ et la décollation de saint Jean-Baptiste, complètent le patrimoine vitré.

Plusieurs éléments du mobilier sont également protégés au titre d'objets : les fonts baptismaux romans en pierre, deux tableaux (une Vierge à l'Enfant et une sainte Hélène, attribués au XVIIIe siècle), un aigle-lutrin daté de 1860 œuvre du menuisier J.-B. Leloup d'Orval, un maître-autel du XVIIIe siècle, un bénitier mural en marbre de Montmartin du XVIIe siècle, ainsi qu'un chapiteau évidé du XIIIe siècle et divers reliquaires conservés dans le chœur.

Liens externes