Eglise Sainte-Jeanne-d'Arc de Parilly à Vénissieux dans le Rhône

Eglise Sainte-Jeanne-d'Arc de Parilly

  • 69200 Vénissieux
Eglise Sainte-Jeanne-dArc de Parilly
Eglise Sainte-Jeanne-dArc de Parilly
Eglise Sainte-Jeanne-dArc de Parilly
Eglise Sainte-Jeanne-dArc de Parilly
Eglise Sainte-Jeanne-dArc de Parilly
Eglise Sainte-Jeanne-dArc de Parilly
Eglise Sainte-Jeanne-dArc de Parilly
Eglise Sainte-Jeanne-dArc de Parilly
Crédit photo : Camster - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association diocésaine

Période

2e quart XXe siècle

Patrimoine classé

Les façades et toitures, y compris les vitraux (cad. B 164) : inscription par arrêté du 1er juin 2006

Origine et histoire

L'église Sainte-Jeanne-d'Arc se situe dans le quartier de Parilly à Vénissieux, dans la métropole de Lyon, et est dédiée à sainte Jeanne d'Arc. Construite au début des années 1930 par l'architecte Joanny Verger, elle répondait à la demande d'une paroisse locale par une population ouvrière qui trouvait l'église Saint-Germain trop éloignée. La paroisse dépendait alors du diocèse de Grenoble, lequel acheta un terrain de 2 740 m2 en octobre 1929, et la construction fut décidée sous l'impulsion du chanoine Chavret. Marius Berliet apporta une aide matérielle et financière importante : mâchefer pour les murs, bois pour la charpente et le mobilier, qui fut réalisé par les ateliers de l'usine, et de nombreux ouvriers y participèrent bénévolement. L'abbé Billot fut le premier curé de la nouvelle paroisse. L'église appartient à l'association diocésaine de Lyon, la construction ayant eu lieu après 1905. Le 1er juin 2006, les façades, les toitures et les vitraux ont été inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.

L'ensemble paroissial comprend, en plus de l'église, un presbytère et une salle de réunion ; les bâtiments conservent leurs jardins clos d'origine. La façade sobre, stylisée et marquée par l'influence art déco se prolonge par un petit clocher. L'intérieur présente un vaisseau rectangulaire dépouillé, couvert d'un plafond lambrissé ; de part et d'autre de la porte se trouvent deux bénitiers et deux confessionnaux typiques des années 1930. La tribune en bois surplombe l'entrée et s'atteint par deux escaliers latéraux en bois en équerre suspendue. Le mobilier en chêne est d'origine ; dans le chœur figure un Christ en croix au style des années 1930. Jusqu'en 1968, de nombreuses statues, des lustres et un chemin de croix étaient présents dans la nef et les chapelles ; une grande partie de ces aménagements fut alors détruite et la plupart des statues retirées, seule la Vierge ayant été conservée. Le chemin de croix, sous forme de lithographie attribuée à Alexandre Grellet, date du XIXe siècle.

Le chœur est éclairé par trois baies jumelées en bâtières ornées de vitraux réalisés en 1946 par Théodore-Gérard Hanssen en collaboration avec l'atelier lyonnais H. Paquier-Sarrasin ; ces verrières, financées par le diocèse, le prêtre et les paroissiens, associent des tons dominants bleu, rouge et jaune qui donnent au chœur une luminosité particulière. Ces vitraux, uniques en France, représentent la Sainte Famille transposée à l'époque contemporaine et célèbrent le monde ouvrier en plaçant côte à côte la basilique de Fourvière et l'usine Marius Berliet. On y voit la Vierge accomplissant des tâches domestiques, saint Joseph travaillant le bois à l'atelier de l'usine et l'enfant Jésus participant aux travaux familiaux, figures qui mettent en valeur l'amour du travail et la condition ouvrière. TG Hanssen est reconnu pour la finesse de ses grisailles et pour l'éclat de ses couleurs, notamment le bleu caractéristique de son travail.

La première cloche fut posée en 1932 avec la devise « Jeanne d’Arc chante la Paix » ; deux autres cloches, installées en 1952, portent les devises « la Paix aux hommes de bonne volonté » et « La Paix dans la justice » et rappellent, par une gravure sur leur bronze, le 20e anniversaire de la première messe. La documentation disponible comprend notamment une maîtrise d'histoire de Cathy Gavend sur les œuvres sociales de l'entreprise Berliet (Université Lumière Lyon 2, 1998) et des études de Gérard Petit publiées par la Société d'histoire et de défense du patrimoine de Vénissieux et de Saint-Fons dans Regards sur l'objet du XXe siècle, qui consacrent plusieurs pages à l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Parilly.

Liens externes