Église Sainte-Madeleine de Besançon dans le Doubs

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise de style classique

Église Sainte-Madeleine de Besançon

  • Quartier Battant
  • 25000 Besançon
Église Sainte-Madeleine de Besançon
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Église Sainte-Madeleine de Besançon
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Église Sainte-Madeleine de Besançon
Crédit photo : Zairon - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 13 mars 1930

Origine et histoire de l'Église Sainte-Madeleine

L’église Sainte-Madeleine, couramment appelée église de la Madeleine par les Bisontins, se situe dans le quartier Battant de Besançon, dans le Doubs. C’est une église-halle de style classique construite au XVIIIe siècle et reconstruite entre 1746 et 1766 par l’architecte bisontin Nicolas Nicole. Elle appartient à l’unité pastorale Saint-Étienne et est confiée à la Fraternité Saint-Pierre. Classée monument historique le 13 mars 1930, elle abrite également un orgue dont le buffet est classé depuis 1930 et la partie instrumentale depuis 1976, ainsi qu’un musée consacré à la vie passée du quartier de Battant. L’édifice se trouve à la sortie du centre historique, près du pont Battant, à l’entrée du quartier anciennement viticole, et il a été plusieurs fois reconstruit ou restauré. Une collégiale gothique avait été élevée en 1063 par le prince-évêque Hugues I er de Salins sur l’emplacement de la crypte de saint Lin. En 1182, les chanoines du chapitre fondèrent, avec l’accord du pape Lucius III, un premier hôpital Saint-Jacques pour l’accueil des pèlerins ; le texte indique par ailleurs que l’actuel hôpital fut fondé sous le règne de Louis XIV par l’archevêque Antoine-Pierre de Grammont. Le 26 mai 1746 l’archevêque Antoine-Pierre II de Grammont posa la première pierre de la reconstruction qui s’acheva en 1766 ; l’ouvrage, dirigé par Nicolas Nicole, mesure 66 mètres de longueur sur 39 mètres de largeur et comprend une triple nef, de nombreuses chapelles, des voûtes élancées et des collections de tableaux des écoles flamande et comtoise des XVIIe et XVIIIe siècles. Deux tours furent achevées entre 1828 et 1830, la tour de gauche portant à son sommet un automate carillonneur, le Jacquemard, et une méridienne avec un oilleton réalisé par Jean‑Louis Bisot fut installée au XVIIIe siècle, ses rayons indiquant les heures sur des lignes gravées au sol. L’édifice, de plan en croix latine, présente une façade classique à colonnes d’ordre dorique et ionique, deux tours élevées sans couronnements par Nicolas Nicole, une grande nef en trois travées séparée des bas-côtés par des colonnes ioniques jumelées, un transept non saillant et un chœur fermé par un chevet polygonal. Les bas-côtés, voûtés d’arêtes, s’ouvrent sur des chapelles ; l’éclairage de la nef provient surtout des verrières des chapelles et de rosaces sous la voûte. Entre 1982 et 1989 l’édifice a reçu une nouvelle charpente recouverte de tuiles vernissées de Bourgogne présentant des motifs en chevrons. Au-dessus de la porte principale sont sculptés des symboles religieux (Lumière divine, Saint-Esprit, Sacré-Cœur, Œil de la Providence) et l’inscription latine du Premier livre des Rois « Cor meum ibi cunctis diebus ». Pendant la Révolution française l’église fut confisquée comme bien national et utilisée comme magasin à fourrage avant d’être rendue au culte en 1795 ; de nombreux mobiliers furent détruits ou disparurent, mais l’édifice conserve encore de nombreuses œuvres d’art chrétien. Parmi les éléments de mobilier figurent les fonts baptismaux du XVIe siècle, le maître-autel de 1834, la chaire réalisée sous le règne de Louis XVI par Antoine Munier et provenant de l’abbaye Saint‑Paul de Besançon, ainsi que la tribune de l’orgue qui franchit la nef grâce à un remarquable appareillage de claveaux. L’intérieur présente de nombreuses sculptures, notamment le retable de saint Vernier par Claude Joseph Alexandre Bertrand (1784), la Vierge dite des Cordeliers du XVIe siècle, un buste de Melchisédech, fragment sculpté du XIIIe siècle provenant du portail médiéval, et des groupes bibliques en taille réelle d’Auguste Clésinger illustrant le chemin de croix, la Passion, la mise au tombeau, la Résurrection et l’Ascension. Le Jacquemard, automate de 1,80 mètre en bois et métal peint, est perché devant les abat-sons de la tour et frappe une cloche tandis que deux cloches plus petites sonnent les quarts ; il est mentionné dans les archives municipales dès 1622 et a connu plusieurs remplacements et restaurations attestés aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles, les plus récentes datant de 1977 et 1997, l’automate en place étant présenté comme le quatrième. La collection picturale comprend notamment La Sainte-Famille de Jean-Érasme Quellin (1672), des peintures en trompe-l’œil de l’Italien Caldelli au XVIIIe siècle, une copie de Sainte-Madeleine d’après Philippe de Champaigne au XIXe siècle, Sainte-Philomène de Baudot, L’Assomption de la Vierge de Chazerand (1791), La Vierge aux Saints de Claude Rately (1636) et un Christ en croix sur bois attribué à l’école flamande du XVIe siècle. Le grand orgue, construit par Claude-Ignace Callinet et décoré d’une statue de la Vierge entourée d’anges buccinateurs, a été restauré par les facteurs Jean Deloye et Alain Sals ; son buffet est classé monument historique depuis 1930 et la partie instrumentale depuis 1976. Enfin, l’église abrite un petit musée de trois salles consacré à l’histoire du quartier du Battant, à sa vie viticole et à la vie religieuse locale, avec une collection de paramentique, d’objets de culte et de documents, ouvert uniquement aux groupes et associations.

Liens externes