Église Sainte-Marguerite à Paris à Paris 11ème dans Paris 11ème

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise de style classique

Église Sainte-Marguerite à Paris

  • 36 Rue Saint-Bernard
  • 75011 Paris 11e Arrondissement
Église Sainte-Marguerite à Paris
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Crédit photo : Selbymay - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

En totalité, l'église Sainte-Marguerite, avec, en totalité, le bâtiment de la sacristie attenant, les bâtiments de l'ancien charnier et l'ancien pavillon du bedeau ainsi que le sol correspondant à l'aire de l'ancien cimetière (à l'exception des bâtiments élevés sur cette aire), avec la stèle funéraire de George II Jacob, tels que délimités en rouge sur le plan annexé à l'arrêté, situés 36 à 40rue Saint-Bernard (cad. CH 01 15, 16) : classement par arrêté du 11 septembre 2017

Origine et histoire de l'Église Sainte-Marguerite

L'église Sainte-Marguerite est une paroisse catholique romaine du XVIIe siècle située 36, rue Saint-Bernard dans le 11e arrondissement de Paris. Elle se trouve dans le sud du quartier, à mi-chemin entre les places de la Bastille et de la Nation, à une centaine de mètres au nord de la rue du Faubourg-Saint-Antoine et à une dizaine de mètres au sud de la rue de Charonne ; son chevet donne sur la rue Charrière et elle est bordée au sud par le square Raoul-Nordling. En 1624 Jean de Vitry fit donation d'un terrain à Antoine Fayet, curé de Saint-Paul, pour y ériger une chapelle dédiée à sainte Marguerite, qui devint succursale en 1634 puis église paroissiale en 1712. Le cimetière attenant est ouvert en 1637 ; la nef et les bas-côtés sont allongés en 1679, la chapelle du transept nord (Saint-Joseph-Sainte-Marguerite) est édifiée en 1703 et le transept sud est agrandi en 1724 par la chapelle de la Vierge. Entre 1760 et 1764 l'architecte Victor Louis réalise la chapelle des Âmes-du-Purgatoire de style néoclassique, décorée en trompe-l'œil par Paolo Antonio Brunetti avec des frises et statues de Gabriel Briard ; cette chapelle constitue un exemple exceptionnel de trompe-l'œil conservé à Paris. En 1790 Sainte-Marguerite est le siège d'une des 52 paroisses urbaines du diocèse de Paris ; la chapelle de l'ancien couvent des Annonciades de Popincourt devient en 1791 succursale, puis église de la nouvelle paroisse Saint-Ambroise. Le curé Charles-Bernardin de Laugier de Beaurecueil, en poste depuis 1743, refuse le serment constitutionnel et est destitué en janvier 1791. Pendant la Révolution, les corps d'environ 300 personnes guillotinées sur les places de la Bastille et de la Nation sont enterrés dans le cimetière de l'église, et le 10 juin 1795 Louis-Charles Capet (appelé Louis XVII par les royalistes) est inhumé dans ce cimetière, probablement en fosse commune, une inhumation rappelée par une plaque apposée sur le mur de l'église. Des exhumations effectuées en 1846, 1894 et 1979 ont mis au jour des ossements appartenant à plusieurs personnes ; en 1894 des spécialistes constatent que le crâne examiné appartient à un sujet masculin de plus de 16 ans et d'autres restes, notamment un crâne scié d'un jeune de 15 à 18 ans, ne correspondent pas à l'enfant mort au Temple décrit comme âgé d'environ dix ans. La plupart des historiens estiment que la dépouille du jeune prince, mêlée à d'autres corps dans un cimetière souvent bouleversé, est sans doute perdue à jamais ; les ossements exhumés au XIXe siècle reposent dans un caveau aménagé contre le mur extérieur de la chapelle des Âmes-du-Purgatoire, surmonté d'une stèle commémorative du XIXe siècle régulièrement fleurie. Le cimetière est ensuite fermé en 1804 ; le pape Pie VII visite l'église et y célèbre la messe en 1805, et le presbytère est détruit en 1912 pour être remplacé par une école. Les frontons sculptés de l'église sont inscrits aux monuments historiques en 1928, le chœur et la chapelle des Âmes-du-Purgatoire sont classés en 1960, les vestiges du cimetière sont inscrits en 1962, puis un arrêté de classement du 11 septembre 2017 modifie ces protections. On peut voir dans l'église la pierre tombale de Georges Jacob fils (1768–30 vendémiaire an XII [23 octobre 1803]), portant l'estampille Jacob Frères. Le plan de l'édifice est en croix latine, dans le style classique du XVIIe siècle. Le clocher est un beffroi en bois de section carrée, recouvert d'ardoises, comportant une horloge sur chacun de ses quatre côtés ; il abrite quatre cloches baptisées le 7 mars 1804 sous les noms de Napoléon Jean Baptiste, Jeanne Marguerite, Anne Marie et Gabrielle Sophie. La façade sur la rue Saint-Bernard présente quatre pilastres doriques soutenant un fronton triangulaire nu surmonté d'une croix métallique ; les frontons latéraux du transept portent deux bas-reliefs sculptés par l'abbé Goy, Les Pèlerins d'Emmaüs au nord et une Vierge à l'Enfant au sud. À l'intérieur, la nef et le chœur accueillent un riche mobilier et de nombreuses œuvres : des vitraux de Carot (1882) représentent sainte Marguerite sortant du dragon et l'Annonciation, et des verrières commémoratives rappellent les seize carmélites de Compiègne, la visite du pape Pie VII et la mort de Mgr Affre en 1848. Le mobilier comprend des statues (saint Fiacre, saint Joseph, saint Vincent de Paul — copie d'un original de Jean-Baptiste Stouf), un buste en marbre de la Vierge à l'Enfant, le groupe du Martyre de sainte Marguerite (1838) par Hippolyte Maindron, le monument funéraire de l'abbé Antoine Fayet et le haut-relief en marbre Le Christ descendu de la Croix (1705) d'Eustache Nourrisson et Robert Le Lorrain, provenant du tombeau de Catherine Duchemin, lui-même classé monument historique. La collection picturale réunit des œuvres des XVIe au XIXe siècles, parmi lesquelles Le Christ descendu de la Croix attribué à Charles Dorigny, Le Massacre des Innocents de Francesco Rosa, Saint François de Sales installant saint Vincent de Paul par Jean Restout, Saint Ambroise par Louis Jean François Lagrenée et Sainte Marguerite chassée par son père (1817) de Pierre-Auguste Vafflard. La chapelle des Âmes-du-Purgatoire présente une peinture murale en trompe-l'œil figurant un temple, exécutée par Paolo-Antonio Brunetti pour les architectures et ornements et par Gabriel Briard pour les frises, statues et le tableau du maître-autel Le Passage des âmes du purgatoire au ciel. L'église possède un orgue de tribune et un orgue de chœur, et la liste des curés de la paroisse est gravée sur deux plaques de marbre fixées sur des piliers, avec notamment les mentions de Jean-Baptiste Blancheville (1804) et de Mathieu Charles Abel Mottini (1897).

Liens externes