Église Sainte-Marie de Corneilla de Conflent à Corneilla-de-Conflent dans les Pyrénées-Orientales

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Eglise romane

Église Sainte-Marie de Corneilla de Conflent

  • 7-32 Cae d'Amunt
  • 66820 Corneilla-de-Conflent
Église Sainte-Marie de Corneilla de Conflent
Église Sainte-Marie de Corneilla de Conflent
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Église Sainte-Marie de Corneilla de Conflent
Crédit photo : Josep Renalias - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, XIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par liste de 1840 ; Terrain attenant à la façade Sud de l'église (cad. A 878) : classement par arrêté du 19 septembre 1952

Origine et histoire de l'Église Sainte-Marie

L'église Sainte-Marie de Corneilla-de-Conflent, monument majeur de l'art roman catalan, est une ancienne collégiale romane à cinq absides située dans les Pyrénées-Orientales, classée monument historique en 1840 et 1952. Elle a été édifiée aux XIe et XIIe siècles. Mentionnée pour la première fois en 1018, elle appartenait à l'évêché d'Elne avant de passer aux comtes de Cerdagne en 1025 en échange de l'église d'Escaro. Par testament de 1094, le comte Guillaume Raymond demanda l'établissement d'un collège de chanoines ; son fils le fonda en 1097 en confiant l'église à l'ordre de Saint-Augustin, déjà présent dans la région avec le prieuré de Serrabone. Le cloître et les bâtiments conventuels, initialement au nord, furent transférés au sud au XIVe siècle en raison de l'exposition et d'instabilités de terrain ; l'ancien palais des comtes fut cédé aux chanoines par le roi d'Aragon et un nouveau cloître gothique fut construit. Un pont, destiné à relier directement l'ancien château à l'église en enjambant le chemin royal de Fillols, fut édifié puis démoli en 1790. La collégiale passa sous le régime de la commende au XVIe siècle puis fut sécularisée en 1592 par le pape Clément VIII ; elle est aujourd'hui l'église paroissiale du village.

L'intérieur présente une large nef de quatre travées flanquée de collatéraux, séparés par des arcades en plein cintre reposant sur des piles rectangulaires ; les murs gouttereaux et la base des piles remontent au XIe siècle, l'ensemble ayant été profondément remanié au XIIe siècle pour voûter les trois vaisseaux. Les voûtes sont en berceau brisé pour la nef et en demi-berceau pour les collatéraux, privant la nef d'un éclairage direct par des fenêtres hautes et rendant l'intérieur assez sombre. Le transept et le chœur, datés du XIIe siècle, sont saillants par rapport à la nef ; le chevet comprend une abside principale percée de trois fenêtres et flanquée de deux paires d'absidioles munies chacune d'une fenêtre axiale. Extérieurement, seule l'abside principale est saillante, les quatre absidioles étant engagées dans l'épaisseur du mur est, disposition que l'on retrouve dans la région uniquement à Serrabone. L'abside majeure est ornée d'une frise de dents d'engrenage sous la toiture, au-dessus d'une série d'arcatures aveugles ; ses trois fenêtres à double ébrasement sont reliées par une frise similaire.

La façade occidentale, en granit soigneusement appareillé, présente un portail monumental surmonté d'une fenêtre ; le portail comporte trois paires de colonnettes et six chapiteaux ornés de figures zoomorphes (lions, béliers) et végétales qui soutiennent trois voussures. Le tympan montre une mandorle encadrant une Vierge en majesté présentant l'Enfant, soutenue par deux anges, et porte l'inscription latine HEREDES VITAE : DOMINAM : LAUDARE : VENITE : PER QUAM VITAM DATUR : MUNDUS PER EAM REPARATUR, traduisible par « Héritiers de la Vie, venez louer la Dame, par qui la Vie est donnée ; par elle le monde est restauré ». La fenêtre qui surmonte le portail repose sur une paire de colonnettes et une voussure, surmontée d'une frise de dents d'engrenage.

Le clocher, témoin de l'église du XIe siècle, est une tour quadrangulaire haute de vingt-deux mètres coiffée d'un toit à deux versants ; il compte quatre niveaux : les deux premiers percés de meurtrières, le troisième de deux meurtrières outrepassées, et le dernier d'une large baie pour les cloches surmontée de deux oculi. Le mobilier comprend trois Vierges romanes en bois, de beaux autels du XIIe siècle et des stalles du XVe siècle ; on y conserve également une armoire de la sacristie et un retable de la Vierge en marbre blanc datés du XIVe siècle.

Liens externes