Église Sainte-Marie de Riquer à Catllar dans les Pyrénées-Orientales

Crédit photo : Primoc - Sous licence Creative Commons

Propriété privée

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de l'Église Sainte-Marie de Riquer

L'édifice, situé à Catllar dans les Pyrénées‑Orientales, est connu sous les noms d'église Sainte‑Marie de Riquer et de chapelle Notre‑Dame‑du‑Riquier. Il dépendait de l'abbaye Saint‑Michel de Cuxa du Xe au XVIIIe siècle et figure dans les bulles pontificales de 968 et 1011 ; le prieuré est mentionné en 1435. À l'origine la cella de Sainte‑Marie dépendait de l'église paroissiale Saint‑André de Catllar et relevait d'un patronage privé. À la fin du XIe siècle la cella primitive, abandonnée, est rebâtie et élevée au statut d'abbaye indépendante tout en restant rattachée à Saint‑Michel de Cuxa ; la nouvelle église fut consacrée le 3 avril 1073. Un conflit entre le bienfaiteur laïc Bernard, les prêtres de Saint‑André et les moines de Cuxa, mentionné dans l'acte de consécration, fut tranché par l'évêque d'Elne en faveur des religieux, maintenant ainsi l'influence de Cuxa. L'édifice actuel remonte au XIe siècle et a subi peu de modifications depuis sa consécration. Il présente un plan à nef unique et une abside semi‑circulaire ; le chœur, très court, fait la transition entre les deux. La construction emploie des galets éclatés et des moellons dégrossis ; de la cella pré‑romane subsistent probablement deux linteaux très frustes en bâtière et des moellons allongés remployés dans les chaînages d'angle de la façade sud. L'abside est ornée à l'extérieur de quatre bandes lombardes réunies par une série d'arcatures. Le clocher‑mur primitif s'élevait au‑dessus du chœur et comportait une arcade soulignée par un larmier ; la façade occidentale se terminait à l'origine par un mur‑pignon et le clocher‑mur actuel qui la domine comprend deux arcades. La porte en plein cintre, apparemment postérieure, semble dater du XIIIe siècle ; la porte principale, ouverte au sud vers le prieuré, comprend un linteau et un arc de décharge dont l'intrados et le tympan sont enduits et peints à fresques. À partir du XVe siècle l'église devient le siège d'un prieuré tout en restant sous la dépendance de Saint‑Michel de Cuxa. Les peintures murales, sans doute réalisées dans la seconde moitié du XIIe siècle, comprennent une Vierge à l'Enfant en majesté entourée de deux anges ; cette peinture monumentale est classée au titre des monuments historiques depuis 1954. Le bâtiment est classé monument historique en 1983 sous le nom de chapelle Notre‑Dame‑du‑Riquier, et une restauration en 1955 a mis au jour une fresque représentant Marie tenant l'Enfant sur les genoux.

Liens externes

Page Wikipedia

Page Monumentum