Origine et histoire de l'Église Sainte-Marie
L'ancienne église Sainte-Marie est une église gothique située à Sarlat-la-Canéda, en Dordogne, région Nouvelle-Aquitaine. Selon Jean Tarde, après des tensions avec le pouvoir religieux, les habitants décidèrent en 1365 de démolir l'ancienne église pour en bâtir une plus grande ; les premiers fondements furent jetés le 3 avril 1368 et M. Géraud Roussel posa la première pierre. Les archives du notaire Lacroix désignent Jacques Caviale, parent de l'archevêque de Toulouse, comme architecte des premières phases. Le traité de Brétigny (1360) plaça la région sous contrôle anglais et John Chandos vint recevoir l'hommage des habitants au nom d'Édouard III ; les événements militaires de la fin du XIVe siècle, notamment l'appel de Charles V en 1369 et les sièges qui suivirent, interrompirent les travaux. Le chœur et la dernière travée furent construits et couverts en 1431, puis les travaux cessèrent de nouveau. Ils reprirent en 1479 sous la direction de Pierre Esclanche, qui réalisa la première travée, la façade, la grande porte et le clocher, et l'édifice fut achevé peu après. L'église fut consacrée le lundi de Pâques, 5 avril 1507, par l'évêque Armand de Gontaut-Biron. Le dernier curé de la paroisse fut l'abbé Pierre Pontard, qui devint évêque constitutionnel de Périgueux. Désaffectée en 1794, l'église fut vendue en 1815 en plusieurs parcelles ; le chœur, acheté pour 600 francs, fut rapidement démoli en partie pour récupérer les pierres. La nef fut successivement aménagée en boulangerie, magasin de bois et de charbon, puis transformée en bureau de poste par l'architecte Dennery. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques le 12 octobre 1905. Réhabilitée en 2001 par l'architecte Jean Nouvel, elle a été aménagée en marché couvert de 400 m² avec deux mezzanines de 31 m² chacune, convertibles en espace culturel. Jean Nouvel a fermé le bâtiment, du côté de l'ancien chœur, par deux portes de plus de 15 m de haut et pesant plus de 2 tonnes, fabriquées par une entreprise de Rochefort. Un ascenseur installé dans le clocher permet d'atteindre son sommet, à 27 m de hauteur, offrant une vue à 360° sur la ville et son environnement. L'édifice conserve des éléments gothiques tels que la façade occidentale, le clocher, la voûte de la nef et des culots, tandis que les portes contemporaines constituent une intervention architecturale notable.