Origine et histoire de l'Église Sainte-Marie-Madeleine du Perchay et de la croix
L'église Sainte-Marie-Madeleine du Perchay, dans le Val-d'Oise au sein du Parc naturel régional du Vexin français, est un petit édifice paroissial au caractère rustique. Elle occupe l'angle sud de l'agglomération, sur la Grande-Rue proche de la vallée de la Viosne. La fondation de la paroisse n'est pas connue avec certitude ; l'abbé Vital Jean Gautier relève toutefois une première mention en 1161. Sous l'Ancien Régime Le Perchay dépendait du doyenné de Meulan, de l'archidiaconé du Vexin français et de l'archidiocèse de Rouen, la cure relevant de la nomination du seigneur local, la famille de Guiry. La Révolution rattache la paroisse au diocèse de Versailles, puis en 1966 elle entre dans le nouveau diocèse de Pontoise ; aujourd'hui Le Perchay est affilié à la paroisse Avernes et Marines. L'église ne reçoit des messes dominicales que deux fois par an, à 9 h 30 ou 11 h 00. Aucun document précis ne permet de dater la construction initiale, mais les éléments les plus anciens – la base du clocher et les murs de la nef – remontent à la fin du XIe siècle ou au début du XIIe siècle. À l'origine à vaisseau unique, l'édifice a connu plusieurs remaniements : la base du clocher a été voûtée d'ogives à la première période gothique, et une chapelle de la Vierge formant croisillon a été ajoutée au sud du clocher au XIIIe siècle. Après la guerre de Cent Ans, l'étage de beffroi a été reconstruit et le chœur roman remplacé par deux travées de style gothique flamboyant ; la nef a alors reçu un bas-côté unique au sud. La voûte en berceau du bas-côté, d'allure classique, pourrait dater de la période moderne et ne semble pas antérieure au milieu du XVIIe siècle. Toutes les fenêtres ont été repercées au cours des transformations successives et aucune baie d'origine n'est actuellement visible, bien que des traces de deux petites baies romanes subsistent dans la nef. L'édifice a bénéficié d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 14 décembre 1979 ; la nef et le bas-côté ont fait l'objet d'une restauration au début des années 1990. En revanche, les parties orientales restent insuffisamment entretenues : l'enduit y s'effrite et plusieurs vitraux sont brisés sans fermeture provisoire. Aujourd'hui, l'église conserve un plan dissymétrique qui témoigne de son évolution de l'architecture romane vers les phases gothiques et modernes successives.