Église Sainte-Odile de Paris à Paris 17ème dans Paris 17ème

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise moderne

Église Sainte-Odile de Paris

  • 2-2A Avenue Stéphane-Mallarmé
  • 75017 Paris 17e Arrondissement
Église Sainte-Odile de Paris
Église Sainte-Odile de Paris
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Église Sainte-Odile de Paris
Crédit photo : moi-même - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété d'une société privée

Frise chronologique

XIXe siècle
Époque contemporaine
1900
2000
1935
Début de la construction
1935-1946
Construction et finition
17 novembre 1946
Bénédiction de l'église
19 avril 1953
Érection de la paroisse
18 novembre 1956
Consécration de l'église
14 mai 2001
Inscription aux monuments historiques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

L'église en totalité ; la façade sur rue du presbytère (cad. 17-01 AY 21, 28) : inscription par arrêté du 14 mai 2001

Personnages clés

Jacques Barge Architecte ayant conçu l'édifice.
Mgr Edmond Loutil Évêque qui a dédia l'église
Jean Verdier Cardinal ayant ouvert les travaux de construction en 1935.
Edmond Loutil Journaliste et donateur connu sous le pseudonyme de Pierre l'Ermite.
Cardinal Suhard Cardinal ayant béni l'église en 1946.
Jean-Julien Weber Responsable de la consécration de l'église en 1956.
François Décorchemont Artiste ayant réalisé les verrières monumentales.
Anne-Marie Roux-Colas Sculptrice ayant réalisé le tympan et d'autres œuvres.
Robert Barriot Sculpteur ayant réalisé le bas-relief de saint Christophe et le retable en émaux.
Auguste Labouret Artiste ayant réalisé les grilles du porche et l'autel principal.
Charles Mellerio Artiste ayant réalisé le Christ en croix et le tabernacle.

Origine et histoire de l'Église Sainte-Odile

L'église Sainte-Odile se situe dans le 17e arrondissement de Paris, au 2 avenue Stéphane‑Mallarmé, près de la Porte de Champerret ; elle est desservie par la station de métro Sainte‑Odile et son curé est actuellement Stéphane Biaggi. Sa construction, engagée en 1935, est liée au cardinal Jean Verdier et à Edmond Loutil, journaliste et donateur connu sous le pseudonyme de Pierre l'Ermite, et a été financée par les fidèles dans le cadre de l'Œuvre des Chantiers du Cardinal (chantier n°108). Les travaux ont été ouverts le 24 mars 1935 par Jean Verdier et se sont achevés par la bénédiction de l'église le 17 novembre 1946 par le cardinal Suhard, en présence de Jean‑Julien Weber ; le cardinal Pacelli visita le chantier en juillet 1937 et, en septembre 1939, les panneaux de verrières furent mis à l'abri. La paroisse fut érigée le 19 avril 1953 et le presbytère construit la même année ; l'église fut consacrée et ses autels bénis le 18 novembre 1956 par Jean‑Julien Weber. L'édifice et la façade sur rue du presbytère sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le 14 mai 2001.

L'architecte Jacques Barge a conçu un édifice à plan asymétrique, inspiré à la fois des églises romanes de l'ouest de la France et de modèles byzantins, sans doute redevable à l'église du Saint‑Esprit de Paul Tournon ; la contrainte de la parcelle a conduit à une nef unique bordée de chapelles d'un côté et largement ouverte par trois baies ornées de verrières de François Décorchemont de l'autre. La structure est en béton armé, le soubassement est revêtu de grès rose de Saverne et l'ossature présente un parement de grès alsacien ; l'édifice est couvert de trois coupoles surbaissées symbolisant la Trinité. L'église mesure 72 mètres de long et son clocher, haut de 72 mètres, est le plus élevé de Paris ; il est coiffé d'un coq en cuivre repoussé et d'une croix réalisés par Robert Barriot.

Le clocher décagonal abrite un carillon de vingt‑trois cloches et trois cloches de volée, toutes fondues par la maison Paccard juste avant 1939 et enfouies près de Chartres pendant l'occupation ; il s'agit du seul carillon à poing manuel de Paris, audible lors des fêtes religieuses et certains dimanches. Le portail, œuvre d'Anne‑Marie Roux‑Colas, représente sainte Odile introduite au ciel par la Vierge et présentée à la Trinité, entourée d'anges portant un livre et une église, avec l'inscription latine « Veni Odilia Sponsa Christi accipe coronam quam tibi Dominus praeparavit in aeternum ». Les grilles du porche portent des cabochons en verre taillés par Auguste Labouret illustrant les litanies de la Vierge, et dans le narthex Robert Barriot a sculpté un bas‑relief de saint Christophe portant l'Enfant.

Plusieurs artistes ont enrichi l'intérieur : Anne‑Marie Roux‑Colas a sculpté le tympan, les chapiteaux des évangélistes et la Vierge présentant l'Enfant ; François Décorchemont a réalisé trois verrières monumentales d'environ 300 m², l'une consacrée à l'archange Michel, une autre à la vie de sainte Odile (où figurent le cardinal Verdier et Edmond Loutil) et la troisième à l'archange Raphaël entouré de saints. Gérard Ambroselli a exécuté les fonts baptismaux en 1985, ornés d'un cerf en référence au psaume 42 (41). Le retable en émaux de Robert Barriot repose sur douze colonnes représentant les apôtres, figure les vingt‑quatre vieillards et les sept églises de l'Apocalypse, avec le Père au‑dessus de l'Agneau ; l'autel principal, en verre éclaté, mosaïques et émaux, est l'œuvre d'Auguste Labouret et représente deux paons, et le Christ en croix entouré de Marie et de saint Jean ainsi que le tabernacle et les chandeliers ont été réalisés par Charles Mellerio.

L'orgue, construit en 1950 par le facteur Rochesson‑Beuchet‑Debierre, compte 25 jeux (21 réels), deux claviers et un pédalier avec transmissions électriques ; il offre des accouplements Récit/Grand‑Orgue en 16', 8' et 4', des tirasses sur les claviers, un tremblant et une combinaison libre accompagnée de six combinaisons fixes. Outre les messes selon la forme ordinaire du rite romain, la paroisse assure depuis 1988 des offices selon la forme tridentine les dimanches et fêtes à 9 h 30 (messe chantée en grégorien et polyphonies) et à 17 h 45 (messe lue avec orgue, sauf pendant les vacances scolaires), ainsi que des messes lues en semaine à 19 h 00 ; des plaques commémoratives sont apposées à l'entrée. L'église a été restaurée en 2008. Le 4 janvier 2014, un homme a endommagé un des autels, brisé six candélabres et une statue de sainte Thérèse, et renversé l'eau du baptistère.

Liens externes