Origine et histoire de l'Église Sainte-Onésime
L'église Saint-Onésime, dédiée au saint patron des serviteurs et des domestiques, se situe au centre-ville de Donchery, dans les Ardennes. Elle reflète des phases de construction du XIIe au XVIIe siècle et associe des empreintes de l'art roman à un ensemble principalement gothique, incluant du gothique flamboyant. À l'extérieur, l'édifice est l'un des plus remarquables exemples de gothique de la région : sa tour carrée date du XIIe siècle et les fondations latérales du XIVe siècle. L'intérieur comprend une nef flanquée de bas-côtés et neuf travées ; les deux dernières travées de chaque côté sont voûtées dans le style flamboyant du XVIe siècle. Le chœur conserve des stalles en bois du XVIIe siècle. La croisée du transept repose sur quatre colonnes originelles ; les piles, en faisceau, présentent des chapiteaux à feuilles légèrement en relief et des tailloirs moulurés entourant les massifs, traits caractéristiques du XIIe siècle et de la fin de l'époque romane. En revanche, les doubleaux, formerets et ogives qui s'appuient sur ces piles sont de style gothique. Les orgues, datées des XVIe–XVIIe siècles, ont été restaurées après d'importants dommages subis pendant la Seconde Guerre mondiale. Les verrières en verre transparent à décor géométrique ont été réalisées entre 1978 et 1980 par l'atelier du verrier Jacques Simon. Sur le plan historique, l'édifice dépendait d'un prieuré jusqu'à la fin du XIIIe siècle et disposait d'avoués avant que l'avouerie ne soit reprise par les comtes de Rethel et leurs descendants. De 1771 à 1784, le prieuré dépendit de l'abbaye de Saint-Médard de Soissons. Le clocher abritait une cloche datée de 1358, enlevée par les Allemands en 1917. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1911. Depuis septembre 2006, l'ancienne chapelle, dite sacraire, accueille le musée statuaire de Donchery, qui présente notamment une statue en pierre de sainte Germaine de Pibrac (XIXe siècle) provenant de l'église de Dancourt, des statues en bois de sainte Barbe et de sainte Catherine (XVIe siècle), des figures de saint Joseph, sainte Cécile et saint Roch (XIXe siècle) ainsi qu'un ensemble d'évêques — Éloi, Nicolas, Rémi — et une pièce non identifiée.