Église Sainte-Pétronille de Roquestéron-Grasse à Roquesteron dans les Alpes-Maritimes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane Clocher-mur

Église Sainte-Pétronille de Roquestéron-Grasse

  • 228 Route de Conségudes 
  • 06910 Roquesteron
Église Sainte-Pétronille de Roquestéron-Grasse
Église Sainte-Pétronille de Roquestéron-Grasse
Église Sainte-Pétronille de Roquestéron-Grasse
Église Sainte-Pétronille de Roquestéron-Grasse
Église Sainte-Pétronille de Roquestéron-Grasse
Église Sainte-Pétronille de Roquestéron-Grasse
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1700
1800
1900
2000
XIe siècle
Fondation du prieuré
Fin du XIIe siècle
Construction de l'église
1388
Changement de suzeraineté
1760
Traité de Turin
1976-1978
Restauration de l'édifice
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise Sainte-Pétronille : inscription par arrêté du 20 juillet 1942

Personnages clés

Laugier Roux Mécène ayant fait des dons au prieuré Saint-Jean.
Théodore Tardivi Abbé de Lérins ayant noté l'état de la chapelle en 1617.

Origine et histoire de l'Église Sainte-Pétronille

L'église Sainte-Pétronille est située à La Roque-en-Provence (anciennement Roquestéron-Grasse) dans les Alpes-Maritimes ; elle a été inscrite au titre des monuments historiques le 20 juillet 1942. Du Xe au XIVe siècle, Rocca Sterone fut le fief des Rostaing de Thorame-Castellane, qui au XIIIe siècle firent édifier un château dont subsistent les ruines d'une tour sur le plateau au‑dessus de l'église ; le village s'était alors implanté à proximité. En 1388, Roquestéron reconnut le comte de Savoie comme suzerain, puis devint en 1438 un fief des Grimaldi de Bueil, et au XVe siècle le village se développa progressivement sur les deux rives de l'Estéron. L'abbaye de Lérins possédait dès le XIe siècle le prieuré Saint-Jean à Rocca Sterone ; grâce aux libéralités de Laugier Roux, le prieuré reçut plusieurs biens dans la vallée de l'Estéron en 1028 et 1046. L'église du prieuré Saint-Jean, qui est l'actuelle Sainte-Pétronille, fut construite à la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle : il s'agit d'une église de prieuré de montagne, bâtie simplement et avec peu de moyens. L'évêque de Glandèves attribua au prieuré l'église Notre-Dame-des-Ferres. En 1351 l'édifice est mentionné comme église Saint-Érige ; en 1353 il ne restait au prieuré qu'un prieur et un moine, et il fut uni d'office au prieur claustral de l'abbaye de Lérins en 1444. L'abbé de Lérins Théodore Tardivi nota en 1617 que la chapelle était « en fort bon estat ». Après que le duc de Savoie devint roi de Sardaigne en 1720, le traité de Turin signé le 24 mars 1760 fixa la frontière dans le lit de l'Estéron et scinda le village : Sainte-Pétronille se trouva dans le royaume de France et devint l'église paroissiale du village appelé La Roque-en-Provence, avant d'être nommé Roquestéron-Grasse, tandis que la partie restée dans le comté de Savoie prit le nom de Roquesteron-Puget (actuelle Roquestéron). Une église Saint-Érige fut édifiée sur la rive gauche de l'Estéron à partir de 1735, côté resté sarde. En raison de son rôle stratégique pour la surveillance de la frontière, l'église Sainte-Pétronille fut surélevée au XVIIIe siècle pour aménager un poste de garde et un chemin de ronde au‑dessus de la nef, avec des ouvertures de tir ; la base du clocher-mur originel est encore visible sur le pignon occidental. L'édifice a été restauré entre 1976 et 1978. Architecturale ment, la nef comporte trois travées voûtées en berceau plein cintre, appuyées sur des doubleaux portés par des pilastres, et se termine par une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. Dans le chevet, une baie cruciforme a été percée dans le pignon et une baie axiale éclaire l'abside ; la porte occidentale a été ouverte tardivement et une petite porte sur le flanc sud donne accès au cimetière. Un ancien cordon marque la limite entre l'élévation primitive des murs et la surélévation destinée au chemin de ronde, et le clocher se détache au‑dessus du chevet. L'intérieur, visible depuis le narthex surélevé, l'accès à l'ancien cimetière et au chemin de ronde, ainsi que les vues sur le village et la vallée de l'Estéron ont été documentés par des photographies anciennes et récentes.

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