Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde dans l'Aveyron

Patrimoine classé Patrimoine religieux Art gothique primitif Eglise fortifiée

Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde

  • 5 Place de l'Église
  • 12850 Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde dans lAveyron
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Église Sainte-Radegonde de Sainte-Radegonde
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIVe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 14 mars 1925

Origine et histoire de l'Église Sainte-Radegonde

L'église fortifiée Sainte-Radegonde, située au centre du village de Sainte-Radegonde (Aveyron), s'appuie sur des origines romanes visibles dans les deux premières travées de la nef, en petit et moyen appareil de calcaire avec contreforts en grès. À l'origine l'édifice était simple, avec une porte sud sous le clocher et une abside à trois pans ; dans la seconde moitié du XIIIe siècle le chœur roman et l'avant-chœur ont été reconstruits en un chœur à chevet plat voûté d'ogives précédé d'une travée droite. Les parements intérieurs furent unifiés par un riche décor peint, dont subsistent plusieurs fragments découverts en 1937, représentant notamment des scènes du Paradis et des pèlerins associés aux miracles de sainte Radegonde. La troisième travée de la nef fut revoûtée au XIVe siècle sur arcs diagonaux, et la voûte fut peinte ; quelques personnages de ce décor subsistent. Face aux dangers des XIVe et XVe siècles, l'église fut progressivement fortifiée pour servir de refuge aux habitants : la nef fut surélevée et le clocher reporté au sommet, des tours carrées et un grand escalier à vis furent édifiés, et des mâchicoulis entourent le clocher, aux angles desquels s'appuient quatre échauguettes. Pour abriter la population réfugiée, le vide au-dessus de la voûte fut divisé par des planchers en plusieurs niveaux et chaque étage aménagé avec un couloir central et des chambres latérales ; on relève successivement des aménagements portant le nombre de chambres à environ vingt, puis à vingt-neuf à la fin du XIVe siècle, et enfin à quarante-deux à la fin du XVe siècle. Les tours comportaient plusieurs étages de chambres — cinq pour certaines et six au-dessus de la chapelle nord — et abritaient le prieur, le curé et le capitaine du lieu ; la chambre du prieur, aménagée au-dessus de la chapelle sud, disposait d'une cheminée, d'une armoire murale et d'une fenêtre à coussièges. Dès le milieu du XIVe siècle furent ajoutés des assomoirs et une grande arcade en plein-cintre protégeant le portail ; plus tard la tour ouest reçut un chemin de ronde en encorbellement soutenu par des consoles et des échauguettes. Une chapelle dédiée à saint Hilaire de Poitiers fut construite au nord du chœur dans les années 1380, élevée sur des murs épais renforcés par un glacis et surmontée de six étages de chambres ; dans la même campagne la voûte romane de la nef fut remplacée par un plancher pour créer quatre chambres supplémentaires. Au XVe siècle, la chapelle sud consacrée à Notre-Dame-de-Pitié fut ajoutée en vis‑à‑vis de la chapelle nord, avec la tour correspondante comptant quatre étages de chambres et une salle de garde au sommet. Le premier capitaine connu, Déodat Randeynes, fut nommé en 1477 par l'évêque. Le clocher actuel, placé au sommet de la tour ouest, constitue la dernière grande construction et date de la première moitié du XVIe siècle. Un puits creusé dans la première travée fournissait l'eau aux occupants du refuge. Les défenses ayant perdu leur utilité, des matériaux furent repris pour d'autres usages au XIXe siècle, notamment pour la construction de la sacristie en 1869, entraînant la destruction partielle de chambres au-dessus de l'avant‑chœur. En 1875 l'architecte François Mazenq a reconstruit le chevet dans un style néo‑gothique à trois pans en réemployant d'anciens matériaux et en agrandissant les ouvertures de l'édifice. L'église a fait l'objet d'études, notamment par Louis Causse lors du Congrès archéologique de France de 2009, qui a précisé les différentes phases de construction et d'aménagement. Classée au titre des Monuments historiques en 1925, elle a connu plusieurs campagnes de restauration, en particulier après son classement, entre 1952 et 1955, et une intervention récente en 2009. La vénération des reliques de sainte Radegonde a contribué à faire de l'église un lieu de pèlerinage local après que des restes furent rapportés depuis Poitiers à la suite des troubles du XVIe siècle. Les peintures murales conservées dans le chœur se présentent en deux registres ; elles représentent des scènes du Paradis — dont des figures d'Ève et du couple originel — et, dans le registre inférieur, des pèlerinages et des motifs liés aux miracles de la sainte, avec la représentation d'une croix patriarcale et d'ex‑voto.

Liens externes