Église Sainte-Spérie de Saint-Céré dans le Lot

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Sainte-Spérie de Saint-Céré

  • Place de l'Église
  • 46400 Saint-Céré
Église Sainte-Spérie de Saint-Céré
Église Sainte-Spérie de Saint-Céré
Église Sainte-Spérie de Saint-Céré
Église Sainte-Spérie de Saint-Céré
Église Sainte-Spérie de Saint-Céré
Église Sainte-Spérie de Saint-Céré
Église Sainte-Spérie de Saint-Céré
Église Sainte-Spérie de Saint-Céré
Église Sainte-Spérie de Saint-Céré
Église Sainte-Spérie de Saint-Céré
Église Sainte-Spérie de Saint-Céré
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

IXe siècle, XIIIe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise et sa crypte de Sainte-Spérie (cad. AI 335) : inscription par arrêté du 23 avril 1979

Origine et histoire de l'Église Sainte-Spérie

L'église Sainte-Spérie de Saint-Céré est située dans le département du Lot. Elle existait déjà en l'an 1000 et s'est développée sur une crypte carolingienne. La légende rapporte que Spérie, fille du duc Sérénus, refusa un mariage et fut décapitée ; elle aurait lavé sa tête dans une source, et une chapelle fut édifiée sur sa tombe pour accueillir les pèlerins. La crypte, voûtée en berceau, renferme une source et, au nord de sa nef, une fontaine antique en demi-cercle surmontée d'une margelle. On y accède par une trappe au niveau du sol de l'église et par quelques marches très raides ; la crypte était ouverte à la vénération le jour de la fête de sainte Spérie, le 12 octobre. Elle comporte une table-autel sculptée en méplat, posée sur un cube de maçonnerie et dominée par une niche reliquaire à voûte triangulaire ; ce mobilier présente un bas-relief de style carolingien et une dalle sculptée remployée qui pourrait dater du Xe ou du XIe siècle. Selon l'abbé Jean-Baptiste Paramelle, les reliques de la sainte auraient été enlevées par les Anglais. À l'exclusion de la crypte, il ne subsiste pas d'éléments antérieurs au XIIIe siècle, l'édifice gothique ayant subi pillages pendant les guerres de religion et d'importants remaniements aux XVIIe et XVIIIe siècles. L'église gothique antérieure présentait un chevet plat et une nef voûtée en ogives quadripartites, mais ces dispositions ont en grande partie disparu. Certaines parties de la nef, notamment deux demi-colonnes et leurs chapiteaux conservés sous la tribune, datent de la seconde moitié du XIIIe siècle ; la petite porte ouest au linteau en bâtière pourrait remonter au XIIe siècle. Des modifications ont été apportées aux XVe et XVIe siècles ; une chapelle funéraire a été construite au nord au XVIe siècle pour le recteur Lafargue et abrite un enfeu ainsi qu'un gisant mutilé. Les voûtes de la nef et du chœur furent refaites en 1692-1693 par les frères Pondisse, architectes de Carennac. Une importante campagne de travaux au XVIIIe siècle a produit plusieurs éléments datés : l'arc de la chapelle sud (1733), la tribune (1743) et le portail ouest (1753). Le clocher-porche, édifié à l'ouest entre 1756 et 1760 par Pousselgues, maître-architecte de Cahors, a été construit avec des pierres provenant de la démolition des anciens remparts. Le chœur abrite un retable polychrome achevé en 1714, réalisé en divers marbres, calcaire et bois doré, orné des statues de saint Pierre, saint Paul, sainte Spérie et sainte Fleur. La première chapelle au nord conserve un décor de la Renaissance et le gisant du recteur ; le poète François Maynard fut inhumé dans la chapelle dédiée à la Vierge le 28 décembre 1646. Parmi les œuvres d'art, on compte le tableau de l'Adoration des mages peint en 1860 par Henriette Haillot et une Conversion de saint Paul datée de 1843 par Pierre-Félix Cottrau. Les vitraux racontant la légende de sainte Spérie datent du début du XXe siècle et sont l'œuvre de l'atelier toulousain de Louis-Victor Gesta. L'église et sa crypte sont inscrites au titre des monuments historiques depuis le 23 avril 1979 et plusieurs éléments du mobilier sont référencés dans la base Palissy.

Liens externes