Église Sainte-Thérèse-du-Landais à Brest dans le Finistère

Église Sainte-Thérèse-du-Landais

  • 29200 Brest
Propriété de la commune

Période

3e quart XXe siècle

Patrimoine classé

L’église Sainte-Thérèse-du-Landais, en totalité, située boulevard du commandant Mouchotte (cad. CM 54) : inscription par arrêté du 15 février 2019

Origine et histoire

L'église Sainte-Thérèse-du-Landais se situe au 40 rue de Gallieni, au nord du quartier de Recouvrance à Brest. Elle a été édifiée pendant la reconstruction de la ville pour desservir le nouveau secteur du Landais, créé avec plusieurs autres paroisses après la guerre. Dès 1948, les autorités religieuses firent bâtir une chapelle provisoire dédiée à Sainte Thérèse. Un transfert des dommages de guerre de la chapelle Saint-Joseph permit de financer la construction de l'église du Landais et de celle de Saint-Jean. La paroisse du Landais fut instituée par ordonnance épiscopale le 27 août 1956. Le terrain destiné à l'église fut cédé par Louis Vieille et son épouse via la société civile immobilière du Landais. Les plans furent confiés au cabinet Marzin-Freyssinet : Louis Freyssinet assura la conception en concertation avec le recteur, le père Vey, qui souhaitait un plan centré favorisant la proximité des fidèles. Réalisée entre 1957 et 1959, l'église est le premier ouvrage de Louis Freyssinet ; la construction, conduite par l'entreprise Quéméneur, utilisa du schiste de Trélazé. L'édification s'éleva à 67 millions de francs et l'église fut consacrée par monseigneur Fauvel le 10 octobre 1959. Le parti architectural et décoratif, inspiré par les préceptes du père Couturier, fait appel à des artistes et marque une rupture avec l'académisme. La décoration picturale et la conception des vitraux furent confiées au père jésuite André Bouler, qui réalisa les cartons et maquettes, tandis que le maître-verrier Jacques Juteau assura la mise en verre. Formé en partie dans les ateliers de Fernand Léger et installé à Paris dès 1957, Bouler pratiquait une peinture souvent abstraite, cherchant à traduire en couleurs des harmonies musicales ; sa première idée de vitrail en dalles de verre et béton fut finalement écartée par l'architecte, qui craignait un alourdissement de l'édifice. L'église présente un plan circulaire de trente mètres de diamètre ; ses murs en béton sont revêtus d'un parement très fin en schiste et le mur extérieur, non porteur, offre un dessin circulaire pur sans piliers extérieurs. À l'intérieur, une couronne de vingt piliers disposés en cercle à trois mètres du mur soutient la voûte et forme un déambulatoire autour de la nef ; l'autel, légèrement excentré, repose sur un podium en ardoises de schiste. Le clocher, dissocié de l'édifice, s'élève sur vingt mètres et porte une croix de cinq mètres. Une vaste verrière en bandeau continu entoure l'édifice sur environ 163 mètres carrés (parfois décrite comme proche de 170 m²) ; elle se compose de 360 panneaux, 11 800 pièces de verre et une tonne de plomb, et porte la phrase de sainte Thérèse de Lisieux : « Que je ne cherche et ne trouve jamais que Toi seul ». La composition de la verrière, qui débute au-dessus du chœur et se déroule dans le sens des aiguilles d'une montre, articule quatre zones de couleurs choisies en fonction de l'orientation et de l'ensoleillement, selon une logique que Bouler compare à une symphonie en quatre mouvements. Le baptistère se situe dans une chapelle latérale proche de l'entrée principale ; la chapelle du Saint-Sacrement, devenue sacristie, est intégrée à l'arrière du chœur et séparée de celui-ci par un claustra de béton. Des salles de catéchisme prennent place sous l'église. L'église du Landais fait partie du doyenné de Saint-Sauveur, groupe de secteur rive droite avec Saint-Pierre, Kerbonne et Recouvrance.

Liens externes