Origine et histoire de l'Église San Michele
L'église San-Michele, datée au VIIIe siècle, est susceptible d'appartenir au groupe pré-roman le plus ancien. L'édifice présente un plan rectangulaire prolongé à l'est par un chevet semi-circulaire ; il est orienté selon un axe est–ouest, la façade principale avec portail regardant l'ouest. Un escalier donne accès à la nef, couverte en charpente, qui se termine par une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four, percée à mi-hauteur d'une fenêtre-meurtrière. La façade pignon est surmontée d'un clocher-mur ou d'un clocheton d'angle ajouté à une date postérieure au XVIe siècle. La couverture est en lauzes et une petite ouverture en forme de croix est percée dans la partie supérieure du chevet pour apporter de la lumière. L'église se situe dans le cimetière communal et a fait l'objet d'une campagne de restauration en 2011 accompagnée d'un diagnostic archéologique. Elle est classée au titre des Monuments historiques. L'intérieur conserve des peintures monumentales du XVe siècle représentant, au centre du cul-de-four, le Christ en majesté entouré du tétramorphe, et, au registre inférieur, les douze apôtres alignés. Sur l'arc triomphal est peinte l'Annonciation devant un rideau drapé, avec l'archange Gabriel dans l'écoinçon gauche et la Vierge, devant un pupitre, dans l'écoinçon droit ; au registre inférieur figurent, à gauche, la Vierge assise tenant l'Enfant sur ses genoux et, à droite, saint Michel terrassant le dragon. L'église renferme par ailleurs un tableau du XVIIe siècle, Saint Michel terrassant le dragon, avec son cadre ; cette œuvre, comme les fresques du XVe siècle, est classée au titre des Monuments historiques.