Origine et histoire
La collégiale Notre-Dame d'Auffay, située dans la Seine-Maritime, est une ancienne collégiale fondée par Gilbert, seigneur d'Auffay, et devenue l'église paroissiale de la commune. Classée Monument historique dès 1846, elle fait l'objet d'un nouveau classement depuis le 5 mai 1913. Dès 1060, elle est desservie par un collège de six chanoines réguliers de saint Augustin, remplacés en 1079 par six moines bénédictins de Saint-Évroult envoyés par l'abbé Mainier. L'édifice est reconstruit au XIIIe siècle ; les voûtes de la nef s'effondrent peu après la fin des travaux et la nef est finalement achevée à la suite de la visite de l'archevêque de Rouen Eudes Rigaud le 13 janvier 1264. Au XIVe siècle, la chapelle sud est édifiée dans un style rayonnant, puis la collégiale est incendiée en 1472 par les soldats de Charles le Téméraire. À la fin du XVe siècle la chapelle nord est élevée en style flamboyant et le chœur est reconstruit à la Renaissance. Le portail en grès est reconstruit vers 1600 grâce à la générosité d'Henri IV. Une flèche en bois et ardoises, réalisée en 1735 par le charpentier Pierre Duval pour remplacer un clocher effondré en 1731, est frappée par la foudre le 4 octobre 1867 ; elle est remplacée en 1872 par une flèche en pierre conçue par les architectes Barré et Lefebvre, tandis que l'horloge est restaurée en 1873. En juin 1940, l'édifice est incendié par les troupes allemandes alors que des travaux de consolidation à la croisée du transept sont en cours ; des travaux de restauration menés par l'entreprise Lanfry débutent en décembre 1940. Le chœur est rendu au public en 1955, puis la nef est restaurée entre 1958 et 1967 et rendue au culte en 1967. L'édifice adopte un plan en croix latine avec une nef flanquée de deux bas-côtés, un transept irrégulier surmonté du clocher et un chœur à chevet à trois pans desservant des collatéraux dont le côté sud est plus important. Le transept conserve des éléments romans, la nef est gothique du XIIIe siècle et le chœur présente des caractères de la Renaissance. L'église abrite des vitraux de Max Ingrand et Michel Durand, ainsi que des peintures sur les deux faces du maître-autel réalisées par Roger Tolmer. L'édifice mesure 55 mètres de longueur totale ; la nef mesure 28 mètres de long et 14 mètres de large, tandis que le chœur et les chapelles atteignent 23 mètres de largeur ; la hauteur du clocher est de 70 mètres. Dans le clocher se trouvent deux jacquemarts en chêne, nommés Houzou Bénard et Paquet Sivière, mesurant chacun un mètre et posés après la restauration de l'horloge en 1873.