Église simultanée Saint-Étienne de Wangen

Photo de Église simultanée Saint-Étienne de Wangen

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central

Bas Moyen Âge

Renaissance

Temps modernes

Révolution/Empire

XIXe siècle

Époque contemporaine

1200

1300

1400

1500

1600

1700

1800

1900

2000

1214

Construction initiale

1581

Agrandissement et restauration

1830

Reconstruction complète

Aujourd'hui

Patrimoine classé

Tympan sculpté de 1214 ; inscription commémorative de 1581 (cad. D 169) : inscription par arrêté du 6 décembre 1999

Personnages clés


Frédéric II de Hohenstaufen	Empereur sous le règne duquel l'église a été construite en 1214.
Odile de Dormentz	Abbesse responsable de l'agrandissement et de la restauration de l'église en 1581.
Samain	Architecte ayant conçu les plans de la reconstruction de l'église en 1830.
Louis Osterieth	Entrepreneur ayant participé à la reconstruction de l'église en 1830.
Jean Moll le Jeune	Entrepreneur ayant participé à la reconstruction de l'église en 1830.

Origine et histoire de l'Église simultanée Saint-Étienne

L'église simultanée Saint-Étienne, située à Wangen dans le Bas-Rhin, remonte au XIIIe siècle. Selon un tympan en grès sculpté représentant l'Agneau de Dieu, vestige le plus ancien conservé, elle aurait été érigée en 1214 sous le règne de Frédéric II de Hohenstaufen. Ce tympan, déplacé, porte d'ailleurs une inscription rappelant cette datation. Un fragment de vitrail gothique figurant un Christ trônant a été réutilisé dans la verrière du portail de l'édifice actuel. Une longue inscription en allemand, dans le mur occidental de la nef, commémore un agrandissement réalisé en 1581 par l'abbesse Odile de Dormentz (orthographe parfois donnée Dürmentz). Une dalle apposée contre le mur ouest signale également cette restauration ou extension de 1581, attribuée à la même abbesse de Saint-Étienne à Strasbourg. La Réforme y fut introduite vers 1540 ; vers 1690, le chœur fut mis à la disposition des catholiques en application du principe du simultaneum, statut qui perdure. L'église actuelle a été entièrement reconstruite à partir de 1830 selon les plans de l'architecte Samain ; une plaque en grès dans la nef rappelle cet événement et nomme les entrepreneurs Louis Osterieth et Jean Moll le Jeune. Sur les plans de Samain figure l'ancien édifice, dont le chœur était voûté. Lors de cette reconstruction, l'ancien ossuaire, situé au sud dans l'enclos du cimetière, fut démoli ; il est connu par un dessin de Jean-André Silbermann daté de 1722-1738. Ce petit bâtiment rectangulaire comprenait un ossuaire à demi enterré surmonté d'un espace correspondant sans doute à la chapelle de la Sainte-Croix, et ses ouvertures appartenaient aux époques romane et gothique. Les pierres de l'ossuaire furent réemployées à partir de 1831 pour la construction de la chapelle aujourd'hui située rue Basse. L'édifice, inscrit au titre des monuments historiques depuis 1999, témoigne des évolutions architecturales et cultuelles de la paroisse.