Origine et histoire
L'église tire son origine de la chapelle du château de Davron, donnée entre 1117 et 1130 par le seigneur Nivard de Poissy à l'abbaye bénédictine Notre-Dame de Josaphat, à Lèves, près de Chartres, pour y fonder un prieuré. Le portail occidental, vraisemblablement construit peu après cette fondation, appartient à la famille des portails romans ébrasés à colonnes et voussures à ressauts, caractéristiques de la première moitié du XIIe siècle. La nef unique, couverte d'une fausse-voûte lambrissée en plein-cintre, se date de la première moitié du XVIe siècle d'après ses maçonneries, les parties visibles de sa charpente et le vitrail remonté dans la baie occidentale. Le chœur, voûté d'ogives et terminé par une abside circulaire, a été reconstruit dans les années 1630 par Claude de Bullion, surintendant des finances de Louis XIII, qui avait acquis la seigneurie et le château voisin de Wideville en 1630 et y a apposé ses armoiries. Cet aménagement, rare pour une construction religieuse rurale en Île-de-France à l'époque classique, illustre la persistance de la tradition gothique jusqu'au milieu du XVIIe siècle. Claude de Bullion a très probablement fait élever la tour-clocher, qui s'organise sur trois niveaux et ponctue la façade méridionale la plus visible. Les petites chapelles formant un faux-transept sont d'une grande modestie architecturale et plus difficiles à dater : la chapelle sud relève de la seconde moitié du XVIIe siècle ou du XVIIIe siècle, tandis que la chapelle nord a été édifiée à une époque indéterminée puis remaniée à plusieurs reprises. Ces chapelles ont sans doute été voûtées au XIXe siècle. Le prieuré bénédictin, fondé en 1117 et dépendant de Josaphat, a conservé des témoins de sa construction primitive au premier quart du XIIe siècle, notamment le portail ; l'édifice devint église paroissiale en 1690. Les bâtiments conventuels, reconstruits à une date inconnue, ont été détruits vers 1830.