Enceinte fortifiée dite citadelle à Bonifacio en Corse-du-sud

Patrimoine classé Patrimoine défensif Citadelles

Enceinte fortifiée dite citadelle

  • 5-16 Rue de la Torricella
  • 20169 Bonifacio
Citadelle de Bonifacio
Enceinte fortifiée dite citadelle
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Enceinte fortifiée dite citadelle
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété de la collectivité territoriale ; propriété de la commune ; propriété privée

Patrimoine classé

Les parties désignées ci-dessous de l'ensemble immobilier dénommé "enceinte urbaine fortifiée dite citadelle de Bonifacio", incluant les remparts et bastions, ainsi que les glacis, les portes et voies d'accès, les chemins de ronde et magasins d'artillerie, selon l'emprise figurée sur le plan annexé à l'arrêté. Cet ensemble immobilier figure au cadastre : section AB, sur les parcelles n°1, 5, 9, 10, 31, 41, 46, 47, 50, 53, 56, 57, 60, 67, 68, 70, 71, 74, 75, 85, 90, 91, 99 et section AC, sur les parcelles n°2, 35, 129, 131, 132, 133, 266, 300, 352, 391, 410 : inscription par arrêté du 16 février 2023

Origine et histoire de la Citadelle

La citadelle de Bonifacio est une enceinte fortifiée édifiée progressivement à partir du XIIe siècle pour protéger une place essentielle au commerce entre Gênes, la Ligurie et la Sardaigne et pour contrôler les bouches de Bonifacio. Les historiens distinguent la « citadelle », de fonction strictement militaire, du « préside » ou presidium, ensemble fortifié habité chargé de défendre la cité ; Bonifacio fut le premier préside réalisé par les Génois en Corse à la fin du XIIe siècle. La ville occupe un plateau calcaire à couches horizontales, bordé côté mer par une falaise d'environ 60 mètres de hauteur. À partir de 704, l'île subit des incursions sarrasines ; en 830 le comte Bonifacio fit établir au nom du pape un castrum à l'extrémité du plateau, site autour duquel des marchands se sont installés près du port de la Cartola. À partir de 1077, l'influence pisane s'affermit par des décisions pontificales et l'action de l'évêché de Pise (investitures et réorganisation ecclésiastique au cours des décennies suivantes), qui restaurèrent les évêchés corses. Le contrôle de la Corse resta l'enjeu de rivalités entre Pise, Gênes et l'Aragon, leurs établissements littoraux prenant d'abord la forme de comptoirs ouverts sur la mer. Les premières fortifications de Bonifacio sont d'origine pisane ; à la fin du XIIe siècle la ville passa à plusieurs reprises entre mains génoises et pisanes, puis fut repeuplée par des habitants exclusivement génois. La défaite de Pise à la Meloria en 1284 entraîna la perte par Pise de la Corse et de la Sardaigne et accentua les conflits pour la maîtrise de Bonifacio au cours du XIIIe siècle. Aux XIVe et XVe siècles, la cité fut impliquée dans les luttes entre Gênes, l'Aragon et d'autres puissances : attaques catalanes, sièges, interventions de gouverneurs et d'entreprises comme la Maona, ainsi que l'action de chefs locaux tels que Vincentello d'Istria. Vincentello, qui rendit hommage à l'Aragon, s'illustra par des conquêtes et des revers avant d'être nommé vice-roi de Corse, puis capturé et exécuté par les Génois. En 1420 Alphonse V assiégea Bonifacio et fit réaliser l'escalier dit du roi d'Aragon pour empêcher le ravitaillement ; le siège fut finalement levé après l'intervention de Gênes et la domination génoise se renforça après la bataille de Ponza en 1435. Aux XVe et XVIe siècles la république de Gênes confia l'administration de l'île à l'Office de Saint-Georges, qui gouverna par épisodes et fit édifier à Bonifacio une vaste façade fortifiée fermant la péninsule, comprenant le Bastardello, l'Orecchione et une nouvelle porte flanquée d'une tour dite de maestro Abrà ; la porte fut bastionnée vers 1550 sur le conseil de l'ingénieur Giovan Maria Olgiati. La ville fut frappée par une grave épidémie de peste en 1528-1529, sa population passant de 5 000 à 700. Pendant les conflits du XVIe siècle une force franco-turque commandée par Dragut assiégea la cité, bombardant depuis le Campo Romanello et le Pian di Capello avec près de 5 700 boulets ; la garnison se rendit après dix-huit jours et, contrairement aux engagements, fut massacrée ; la place passa alors aux mains des Français avant d'être rendue à Gênes au traité de Cateau-Cambrésis en 1559. La république de Gênes reprit l'administration de la Corse en 1562 et, à partir de 1580, entreprit la modernisation des défenses de Bonifacio en bastionnant les tours, en ajoutant le bastion Il Stendardo et des remparts bas ; le vaste programme dit Lavor nuovo occupa une grande partie du XVIIe siècle. Casernes et magasins furent construits à la fin du XVIIe siècle et au XVIIIe siècle ; la caserne génoise de 1731 accueillit d'abord des troupes autrichiennes envoyées par l'empereur Charles VI, puis des troupes françaises en 1769. En 1815, l'annonce du retour de Napoléon provoqua un épisode bonapartiste à Bonifacio qui accentua la méfiance des autorités militaires et conduisit à la construction d'un mur de séparation militaire approuvé en 1840 et édifié en 1848, mur largement détruit le 2 juillet 1984. Une batterie dite n°6 fut construite dans la citadelle entre 1888 et 1895, modernisée en 1902 et dont les pièces furent modifiées en 1939 ; la batterie de la Pointe du Timon fut adaptée entre 1932 et 1936 dans le cadre de l'organisation défensive de la Corse liée à la ligne Maginot. La citadelle a été inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 24 octobre 1929 ; l'arrêté d'inscription du 16 février 2023 se substitue au précédent.

Liens externes

Conditions de visite

  • Conditions de visite : Ouvert toute l'année
  • Période d'ouverture : à l'année
  • Equipements et Détails

    • Animaux admis
    • Boissons sur place
    • Parking à proximité