Ensemble archiépiscopal de Rouen en Seine-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine religieux Résidence des évêques

Ensemble archiépiscopal de Rouen

  • Rue du Change
  • 76000 Rouen
Ensemble archiépiscopal de Rouen
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Crédit photo : Yoyo6507 - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat ; propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle, XIVe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Cathédrale Notre-Dame : classement par liste de 1862. Archevêché : classement par arrêté du 6 février 1909. Maison de l'Oeuvre, 11 (anciennement 3) rue Saint-Romain : classement par arrêté du 17 novembre 1927. Totalité des vestiges archéologiques de l'ensemble archiépiscopal et des édifices qui l'ont précédé, y compris ceux de l'ancienne église de la Madeleine ; sols de la cour des Maçons et ceux de la cour d'Albane, jusqu'à l'alignement repris sur le cadastre napoléonien le long de la rue Saint-Romain (cad. BI 185 ; non cadastré, domaine public) : classement par arrêté du 10 mai 1995

Origine et histoire de l'Ensemble archiépiscopal

L’ensemble archiépiscopal de Rouen se situe au nord de la cathédrale Notre-Dame et rassemble la cité canoniale et l’archevêché. Le site tire ses origines d’un premier sanctuaire fondé par Saint-Mellon au IIIe siècle et d’un premier groupe épiscopal établi à la fin du IVe ou au début du Ve siècle. Une cathédrale romane existe à la fin du Xe siècle ; la tour Saint-Romain date de 1140-1170, la cathédrale gothique et le cloître se développent aux XIIIe-XIVe siècles, tandis que des travaux à l’archevêché interviennent à la fin du XIIIe siècle et au XVe siècle ; la Maison de l’Œuvre est construite en 1466 et la tour du Beurre entre 1485 et 1506. Le monument fait l’objet de nombreuses restaurations au XIXe siècle.

La cité canoniale, quartier accolée au nord de la cathédrale, comprend la cour des Libraires à l’est et la cour d’Albane au nord-ouest, ainsi que les bâtiments canoniaux qui la bordent. La cour des Libraires, délimitée par la cathédrale au sud et la rue Saint-Romain au nord, relie la rue Saint-Romain au portail nord du transept. En vue de ce portail, l’archevêque a cédé un terrain au chapitre, mentionné dans une charte du doyen Philippe d’Imbleville datée du Jeudi Saint 1281. La construction du portail impliqua la démolition de la chapelle Sainte-Marie, dont subsistent le portail intégré au cloître et l’abside dans la cour de la Maîtrise. Le portail des Libraires est attribué à Jean Davy.

Aux XVe et XVIe siècles, la cour est bordée à l’est par le manoir archiépiscopal et à l’ouest par la boulangerie et la maison du four du chapitre. Dès 1424 est envisagée une bibliothèque au-dessus du cellier du chapitre, achevée en 1428 ; une seconde campagne conduite par Guillaume Pontifs intervient en 1477 ou 1479. Des comptes de fabrique dès 1383 évoquent une « chambre au-dessus de la porte » et une échoppe au pied de celle-ci. Le 13 septembre 1481, le chapitre décide d’ériger un avant-portail et confie sa réalisation à Guillaume Pontifs ; l’ouvrage est achevé en 1484 ou 1485 et orné de statues. La cour, d’abord occupée par des boursiers — d’où le nom de portalum Bursariorum —, voit ces occupants remplacés par des libraires, enlumineurs et relieurs ; l’appellation « portail des Libraires » apparaît dans les comptes en 1475 ou 1476. L’avant-portail, restauré entre 1850 et 1857, perd alors ses statues qui ne sont pas replacées.

La cour d’Albane abrite le cloître inachevé du chapitre, les communs des chanoines et la Maison de l’Œuvre. Les bâtiments canoniaux datent de la fin du XIIIe siècle ; quand le projet primitif est abandonné vers 1270-1280 au profit du portail des Libraires, le cloître est laissé achevé tandis que les ailes nord et sud restent en chantier, l’arrêt des travaux coïncidant avec la mort de l’archevêque Eudes Rigaud. Ces bâtiments comprenaient la salle capitulaire, un cellier, un four à pain et la bibliothèque des chanoines. Au XIXe siècle, la cour est dégagée des constructions annexe afin d’ouvrir la vue sur la cathédrale : ont ainsi disparu la prison capitulaire, la « loge aux chiens », la tour de la Trésorerie (édifiée sous Louis XIII, détruite en 1865), le cimetière des clercs et la Maîtrise Saint-Évode. La Maison de l’Œuvre, dite « Vieille Maison », est la dernière demeure canoniale bordant la cour d’Albane. Des fouilles de 1985 ont mis au jour les fondations de la basilique nord, vestige du groupe cathédral paléo-chrétien.

Les grandes baies du rez-de-chaussée du cloître, fermées au XIXe siècle, sont restaurées par l’architecte Louis Sauvageot en 1886 ; les remplages qui ferment aujourd’hui le cloître ont été conçus au XIXe siècle pour transformer cet espace ouvert en sacristie paroissiale. Durant les travaux de restauration de la cathédrale, la cour a été utilisée comme terrain de chantier.

La cour d’Albane est transformée en jardin en 1912 ; fermée en 1999, elle fait l’objet d’un projet de création de jardins ouverts au public, entrepris en septembre 2010 et prévu pour s’achever en novembre 2011, avec une inauguration début 2012. Le projet, chiffré à 1 650 000 euros, aménage deux parties : des jardins hauts, divisés en petits jardins thématiques sur l’emplacement des anciennes maisons canoniales et accessibles depuis les rues Saint-Romain et Georges-Lanfry, et des jardins bas occupant l’espace du cloître, accessibles depuis le musée de l’Œuvre. Parmi les éléments remarquables figurent la travée double du cloître de la fin du XIIIe siècle, le portail de la chapelle d’hiver — ancienne salle capitulaire — et la Maison de l’Œuvre sur la rue Saint-Romain.

L’ensemble archiépiscopal bénéficie de protections au titre des monuments historiques : la Maison de l’Œuvre est classée par arrêté du 17 novembre 1927, et, après une inscription en 1992, la totalité des vestiges de l’ensemble et des édifices ayant existé à cet emplacement est classée par arrêté du 10 mai 1995. L’ensemble est inclus dans le secteur sauvegardé de Rouen.

Liens externes