Ensemble des fortifications de la ville à Blois dans le Loir-et-Cher

Ensemble des fortifications de la ville

  • 41000 Blois
Ensemble des fortifications de la ville
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Ensemble des fortifications de la ville
Crédit photo : MFSG - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété du département ; propriété d'une société privée

Période

XIIIe siècle, XIVe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Fortifications de la ville (ensemble) : inscription par arrêté du 6 novembre 1942

Origine et histoire

L'ensemble des fortifications de la ville regroupe l'enceinte du château et l'enceinte urbaine qui s'y rattachent au nord et au sud, dont l'origine remonte au XIIIe siècle. L'enceinte de l'abbaye de Saint-Lomer a été ajoutée au XIVe siècle et celle du couvent des Cordeliers au XVe siècle. La partie orientale et le tronçon bordant la Loire ont été démolis au XVIIIe siècle lors de la construction de l'évêché et des quais, et la plupart des portes furent détruites à l'époque de la Révolution. Le mur d'enceinte médiéval, érigé au deuxième quart du XIIIe siècle, s'étendait le long de la rive droite de la Loire et protégeait la cité autour du confluent de l'Arrou, depuis le pont médiéval, le Bourg-Moyen et le promontoire du château à l'ouest jusqu'au Puits-Châtel et à l'église Saint-Solenne à l'est. À son apogée, le rempart couvrait un périmètre d'environ 2,2 km et englobait vingt hectares, protégeant le promontoire du château, les quartiers du Bourg-Moyen, du Puits-Châtel et du Haut-Bourg ainsi que l'abbaye Saint-Laumer. Il était jalonné d'une quinzaine de tours, parmi lesquelles la Tour Beauvoir, la Tour des Cordeliers, la Tour Guerry, les deux tours du Bourg Neuf, la Tour des Rouillis, la Tour de Paradis, la Tour Saint-Laumer, la Tour du Foix, la Tour Côté et plusieurs tours le long de la rue Gallois, dont la Tour de Guise. Perché sur son promontoire, le château était intégré au système défensif : l'angle ouest de l'aile François Ier servait d'ultime tour défensive côté extérieur, et un mur séparait le château du Bourg-Moyen. L'enceinte comportait onze portes ; les principales, formées de deux tours circulaires, étaient la Porte Côté (Porta Lateralis) adossée au château et ouvrant sur la forêt de Blois, la Porte Chartraine au nord vers Chartres, la Porte Saint-Jean à l'est vers Orléans, la Porte Saint-Fiacre ou Porte du Pont au sud vers Vienne et Bourges, et la Porte du Foix à l'ouest vers Tours. D'autres accès plus modestes, de type tour-porte, comprenaient la Porte des Clouseaux ou Porte de Beauce, la Porte Maréchal, la Porte Neuve — devenue Porte Bastille menant au Port Neuf (actuel mail Pierre Sudreau) — et la Porte du Port-Vieil qui conduisait à la grève, en contrebas de l'abbaye Saint-Laumer. Plusieurs remparts antérieurs ont précédé l'enceinte médiévale : un rempart gallo-romain attesté dès le Ier siècle, un rempart dit breton élevé au Ve siècle vraisemblablement au niveau du château lorsque la cité fut tenue par Ivomadus, puis un rempart franc reconstruit aux VIe–IXe siècles et détruit au IXe siècle par les raids. La construction du mur médiéval a commencé vers l'ouest de la ville au milieu du XIIIe siècle ; des chartes de 1270 et 1284 signées par la comtesse Jeanne mentionnent l'intra-muros et des travaux de réparation et de renforcement. En 1789, les autorités locales décidèrent le démantèlement des remparts pour permettre, au nord, le recouvrement de l'Arrou et, au sud, le renforcement des digues séparant le Port Neuf du quartier du Puits-Châtel, et pour percer de nouvelles voies ou aménager les quais actuels de la rive droite. La plupart des tours conservent encore des archères ou d'autres ouvrages défensifs ; aujourd'hui, sept tours subsistent, parmi lesquelles les tours Beauvoir, de Guise, des Cordeliers et du Foix, tandis que toutes les portes ont disparu. Les vestiges des fortifications ont été inscrits aux monuments historiques le 6 novembre 1942. La mémoire du rempart perdure dans la toponymie locale, avec des rues telles que la rue des Remparts, la rue Porte Bastille, la rue Porte Chartraine, la rue Porte Clos Haut, la rue Porte Côté et la rue des Rouillis.

Liens externes