Origine et histoire 
Le coron de l'Église, anciennement nommé « Le Nouveau Monde », constitue l’un des plus anciens ensembles de logements miniers conservés de la région. Selon les archives, 32 maisons d’ouvriers, réparties en deux corps de bâtiments, furent édifiées en 1825 par une entreprise extérieure pour la somme de 40 050 francs, les briques étant cuites sur place à la charge de la compagnie. Implanté à l’arrière de la fosse, ce premier noyau fut complété ultérieurement par d’autres barres, portant l’ensemble à 88 logements, deux fournils et huit puits. Les habitations, généralement à deux niveaux, présentent une recherche décorative plus marquée que dans d’autres cités minières. Le coron se prolongeait de l’autre côté de la rue, à l’ouest de l’église Sainte-Barbe, formant un ensemble bipolaire de part et d’autre de la future rue centrale ; ce second pôle fut détruit vers 1975 pour permettre la création d’une place publique. Les corons figurent déjà sur le plan cadastral de 1830 et sur un plan de La Sentinelle dressé en 1847. Des devis relatifs à l’église et à des réparations du presbytère datent de 1873-1874. Les logements ont fait l’objet d’une restauration dans les années 1980 par la Soginorpa, alors propriétaire du site. Le coron est étroitement lié à la fosse La Sentinelle de la Compagnie des mines d’Anzin : commencée en 1818, la fosse atteignit le terrain houiller à 64 mètres, produisit peu après et cessa l’extraction en 1830, le puits étant serrementé en 1852. La fosse fut reconvertie en édifice cultuel : une chapelle élevée sur l’emplacement du puits en 1853 fut bénie en 1854, puis des travaux d’agrandissement et d’aménagement eurent lieu en 1872 pour la sacristie, les fonts baptismaux et une tribune. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France a matérialisé la tête du puits et le BRGM y effectue des inspections annuelles. L’église et son annexe ont été classées monuments historiques par le décret du 23 novembre 2009, tandis que les façades et les toitures du coron de l’Église ont été inscrites le 1er décembre 2009. Le coron de l’Église, le coron Carré et le dispensaire de la Société de Secours Minière figurent parmi les 353 éléments répartis sur 109 sites inscrits le 30 juin 2012 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en tant que composante du site n°13.