Ensemble paroissial Saint-Joseph-Travailleur à Avignon dans le Vaucluse

Ensemble paroissial Saint-Joseph-Travailleur

  • 84000 Avignon
Propriété d'une association

Frise chronologique

XIXe siècle
Époque contemporaine
2000
1958
Création de la paroisse
1967-1969
Construction de l'église
19 octobre 1969
Consécration de l'église
22 décembre 1993
Inscription à l'inventaire
14 novembre 2024
Inscription aux Monuments historiques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

L'église ; les façades et toitures du centre paroissial (cad. HW 195) : inscription par arrêté du 22 décembre 1993 ; L'ensemble paroissial Saint-Joseph-Travailleur, en totalité, comprenant l'église, le centre paroissial, le jardin/cour et le sol de la parcelle, selon le plan annexé à l'arrêté (bâtiments en rouge, jardin, cour, clôtures et sols en rose), situé avenue Etienne Martellange, figurant au cadastre, section HW, sous le numéro de parcelle 195 : inscription par arrêté du 14 novembre 2024

Personnages clés

Guillaume Gillet Architecte concepteur de l'ensemble paroissial Saint-Joseph-Travailleur.
Charles André Architecte d'opération ayant collaboré à la construction et aux travaux ultérieurs.
Marcel Roy Abbé ayant réalisé les vitraux de l'église.
Watkin Ferronnier ayant fourni la croix sommitale et le mobilier liturgique.

Origine et histoire

L’ensemble paroissial Saint-Joseph-Travailleur, situé dans le quartier de Champfleury à Avignon, est une église paroissiale à l’architecture résolument moderne. La paroisse, créée en 1958 par détachement de Saint-Ruf, disposait d’abord d’un hangar de tôle avant la construction de l’édifice actuel. L’église a été conçue par Guillaume Gillet, avec Charles André comme architecte d’opération ; les travaux ont été menés de 1967 à 1969 et l’édifice a été consacré le 19 octobre 1969. Le diocèse, maître d’ouvrage, a laissé une large liberté à l’architecte pour réaliser un programme simple comprenant une église, un presbytère et des salles paroissiales, sur une parcelle de forme triangulaire. L’implantation triangulaire, exploitée comme principe d’organisation, distribue les points forts du projet : l’église à l’est, un cloître d’hiver protégé par une verrière pyramidale au nord, et une salle de conférences au sud-ouest ; certaines parties prévues, dont la galerie couverte et la salle de conférences, n’ont pas été réalisées faute de moyens. La construction, confiée à une entreprise locale spécialisée dans le béton armé, a utilisé des murs en béton brut de décoffrage coulés entre planches de bois, qui ont laissé la marque du veinage au décoffrage. Le couvrement associe une charpente en lamellé-collé et des voiles en bois épousant des paraboloïdes hyperboliques, forme que l’ingénierie a permis de réaliser en collaboration avec Charles André. Les vitraux ont été réalisés par l’abbé Marcel Roy ; le ferronnier Watkin a fourni la croix sommitale et le mobilier liturgique, sobre et élégant, inclut notamment des fonts baptismaux en béton et métal. L’architecture, caractérisée par l’emploi du béton brut et du bois, s’inscrit dans la continuité des recherches modernistes de Guillaume Gillet, déjà engagé dans la reconstruction de Royan, et tranche avec le style romano-provençal traditionnel. La toiture en feuilles de cuivre, aujourd’hui oxydée, contribue à la patine générale de l’édifice. Sur le plan, la voûte trilobée repose sur un triple paraboloïde hyperbolique dont les génératrices convergent pour former une flèche percée de trois fenêtres étroites, ce qui confère au volume une forte impression d’élévation. À l’intérieur, la chaleur du lamellé-collé et les tons des vitraux, bleu et orangé, créent une atmosphère propice à la méditation. L’ensemble paroissial a été inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques par arrêté du 22 décembre 1993 et a reçu le label « Patrimoine du XXe siècle » du ministère de la Culture ; il a fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments historiques par arrêté du 14 novembre 2024. Les contraintes de développement du quartier ont conduit, dès 1970, à une réduction du programme initial ; les annexes accueillent aujourd’hui la Fraternité de la parole et l’église a été rattachée à la paroisse de Saint-Ruf. Les derniers travaux signalés, conduits par Charles André, ont porté sur la couverture en cuivre et les terrasses.

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