Origine et histoire de l'Église Sainte-Thérèse
L'ensemble paroissial Sainte-Thérèse réunit l'église, le presbytère et l'école Sainte-Agnès avec le collège Saint-Théophane-Vénard, formant un groupe architectural et urbain homogène. L'église a été édifiée entre 1933 et 1961 d'après les plans de l'architecte nantais René Ménard, achevée par son collaborateur Maurice Ferré, avec la participation du sculpteur Jean Fréour et du maître-verrier Gabriel Loire. Le presbytère a été construit par René Ménard entre 1940 et 1947. L'école diocésaine mixte, érigée en même temps que l'église, a été agrandie dans les années 1960-1970. L'utilisation marquée de la brique confère à l'ensemble une forte unité architecturale et illustre l'extension urbaine de Nantes au XXe siècle. Situé en Loire-Atlantique, le site est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 27 janvier 2011. L'église occupe le côté sud-ouest de la place Alexandre-Vincent, dans le quartier Breil-Barberie, et se trouve en vis-à-vis des autres bâtiments paroissiaux de l'autre côté de la rue du Chanoine Larose. La création de la paroisse a été décidée par Mgr Le Fer de La Motte pour accompagner l'urbanisation du quartier; elle fut placée sous le patronage de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus à la suite d'un pèlerinage du premier titulaire, l'abbé Louis Larose. Une première chapelle provisoire fut installée dans un hangar désaffecté sur la route de Vannes. À la demande de l'abbé Larose, René Ménard et Maurice Ferré conçurent une église de style romano-byzantin en béton, ravalée en brique rouge de Beauvais et appuyée sur des colonnes de granit de Saint-Macaire-en-Mauges. Le projet prévoyait des chapiteaux non décorés, une coupole octogonale et une tour-campanile dont la hauteur initialement envisagée devait atteindre 70 mètres, mais qui s'arrêta finalement à 23 mètres. La première pierre fut posée le 3 octobre 1935; les fondations furent creusées le 29 mars 1939. Les travaux subirent des interruptions et des destructions, notamment lors des bombardements du 16 septembre 1943 qui endommagèrent la partie sud de l'édifice; le chanoine Larose fit alors distribuer les tuiles destinées à la construction aux sinistrés du quartier. Les travaux reprirent en 1952 et la chapelle sous la tour fut ouverte au culte le 4 octobre de la même année. En 1958, l'église s'enrichit d'une œuvre de Jean Fréour, un Christ en gloire; elle accueillit la messe de minuit de Noël 1959 et fut consécrée en octobre 1960 par Mgr Villepelet, évêque de Nantes, et Mgr Jacquemin, évêque de Bayeux et Lisieux. L'ensemble comprend, outre le presbytère et la nef orientée vers le chœur avec son orgue, des cloches nommées Marie-Françoise d'Amboise et Marie-Thérèse de l'Enfant-Jésus.
