Entités archéologiques de l’Inselberg de la Mamilipann

Entités archéologiques de l’Inselberg de la Mamilipann

  • Maripasoula
Propriété de l’État

Frise chronologique

Époque contemporaine
2000
1995
Découverte du site
1996
Premières missions archéologiques
2018
Intervention pluridisciplinaire
2020
Découverte d'une espèce endémique
2022
Mention dans la culture populaire
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

En totalité, l’ensemble des entités archéologiques de l’inselberg de la Mamilipann comprenant les sites ASRA 1 à ASRA 9, POL 1, C CDR, et SPA 1, SPA 2, circonscrits par les points géoréférencés AX138300, AY 255800, BX 141625, BY 255800, CX 141625, CY 284100, DX 138300, DY 284100, situées sur le domaine non cadastré de l’État : inscription par arrêté du 1er avril 2021

Personnages clés

François Susky Aviateur ayant découvert et exploré le site en 1995.
Soso Maness Rappeur ayant popularisé le site à travers sa musique.

Origine et histoire

L'Inselberg de la Mamilipann, aussi appelé inselberg Susky ou Mamilihpan, est un piton rocheux situé sur le plateau des Guyanes, dans la commune de Maripasoula, en Guyane française ; il culmine à 404 mètres. Découvert en 1995 après un survol, le site doit son nom à l'aviateur François Susky, qui organisa la première expédition à pied et, accompagné d'Amérindiens, mit au jour des peintures rupestres. Une série d'abris sous roche étagés le long de la paroi a livré des traces d'occupation amérindienne, notamment des polissoirs, du mobilier lithique et de la céramique. Un abri situé dans la partie haute présente un décor complexe de figures peintes en rouge, et plus d'une centaine de peintures rupestres se concentrent au sein d'un abri classé monument historique. Des missions archéologiques se sont rendues sur place en 1996 ; elles ont principalement documenté les peintures pariétales par des relevés et des couvertures photographiques, et un sondage a été réalisé dans un abri au pied de l'inselberg. Le site, situé au nord des monts Tumuc-Humac et du massif du Mitaraka, se trouve entre les bassins versants du haut Maroni et du Marouini. D'accès difficile et peu fréquenté par les équipes scientifiques, il a fait l'objet d'une intervention pluridisciplinaire en 2018. Cette équipe, réunissant des chercheurs de l'ONF, de l'IGN, de l'IRD et du parc amazonien de Guyane, a réalisé un inventaire écologique, un état des lieux archéologique et constitué une base iconographique de la roche et de ses abris peints. Un recensement ornithologique mené lors de l'expédition de 2018 a identifié plusieurs espèces, parmi lesquelles le martinet montagnard (Aeronautes montivagus), l'Ermite d'Auguste (Phaethornis augusti), le tyranneau nain (Phyllomyias griseiceps), le tyran sociable (Myiozetetes similis) et le coq-de-roche orange (Rupicola rupicola). En 2020, une espèce endémique de scorpion, Ananteris mamilihpan, y a été signalée. Le relief se situe non loin de la roche Koutou et reste difficile d'accès, ce qui explique le caractère peu fréquent des prospections. Le site a également été évoqué dans la culture populaire : en 2022, le rappeur Soso Maness a publié une vidéo documentaire et un titre intitulé "Zone hostile" relatant son expédition vers la Mamilihpan.

Liens externes

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Divers

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