Ermitage de Saint-Pancrace à Grambois dans le Vaucluse

Patrimoine classé Patrimoine religieux Ermitage Eglise romane

Ermitage de Saint-Pancrace

  • Chemin de Saint-Pancrace
  • 84240 Grambois
Ermitage de Saint-Pancrace
Ermitage de Saint-Pancrace
Ermitage de Saint-Pancrace
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Ermitage de Saint-Pancrace
Ermitage de Saint-Pancrace
Ermitage de Saint-Pancrace
Crédit photo : Thythy - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Patrimoine classé

Ensemble constitué par la chapelle, l'ermitage accolé, le cimetière et les abords (cad. B 371 à 373) : inscription par arrêté du 13 mars 1995

Origine et histoire de l'Ermitage de Saint-Pancrace

L'ermitage et la chapelle Saint-Pancrace se situent sur la commune de Grambois, dans le Vaucluse, sur le domaine du château de Pradine ; l'ensemble, propriété privée, est inscrit aux monuments historiques et n'est pas ouvert au public. L'ermitage, implanté au nord du village sur la route de Vitrolles-en-Luberon, fut bâti au XVIIe siècle et occupé jusqu'à la Révolution française. La chapelle accolée est d'origine médiévale et datée du XIVe siècle ; elle fut prolongée au XVIIIe siècle par un porche décoré de fresques réalisées selon des techniques du Quattrocento. L'édifice a subi plusieurs remaniements au fil des siècles : la chapelle comporte quatre travées terminées par un chevet plat et des chapelles latérales aménagées par le percement d'arcades aveugles. L'entrée est précédée d'un auvent orné de peintures ; trois fresques du narthex sont toutefois datées de 1912. Georges Dufrénoy a peint une Piéta sur le pan ouest du porche ; il y accentue l'intensité dramatique par une lumière de ciel d'orage et représente le Christ allongé sur un suaire, tandis que la Vierge, posant la main sur son cœur, et plusieurs fidèles expriment leur douleur. Le critique Joachim Gasquet a salué l'intensité dramatique de cette composition. Alfred Lombard a réalisé le Sermon dans la montagne, placé entre les deux autres fresques ; on y voit le Christ vêtu de rouge, assis sur une butte sous un ciel bleu foncé et s'adressant à un auditoire varié. Pierre Girieud a peint L'Adoration des bergers et des rois, une scène très colorée où la Vierge présente l'enfant Jésus à de nombreux personnages, dont un roi agenouillé et un prince sur un chameau ; une large portion centrale en bas de cette fresque a disparu. À l'est de l'ermitage, le cimetière du XIXe siècle est délimité par un vaste enclos carré au milieu des cyprès et comprend cinq mausolées sculptés par des artistes de Marseille, dépositaire des familles Bonnin, Bec et Fitch-Douglas. Une pyramide de six mètres, érigée pour Joséphine Bonnin, morte à Genève à l'âge de vingt‑huit ans, renferme ses restes ; un poème commémoratif est gravé sur chaque face, dont l'un débute par « ci‑git qui pour la terre avait trop de vertus… ». Le mausolée de Pierre Bonnin et la pyramide figurent parmi les éléments remarquables du site, tout comme le clocher‑mur et la façade est de l'ermitage.

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