Fondation attribuée IIe siècle (≈ 250)
La tradition attribue à saint Martial la fondation de ce lieu dès le IIe siècle.
Xe siècle
Agrandissement en monastère
Agrandissement en monastère Xe siècle (≈ 1050)
L'ermitage agrandi devint un monastère à partir du Xe siècle.
XIe siècle
Relais de pèlerinage
Relais de pèlerinage XIe siècle (≈ 1150)
Le site servait de relais sur une voie secondaire du pèlerinage vers Compostelle.
IIIe au XVIIe siècle
Développement de l'ermitage
Développement de l'ermitage IIIe au XVIIe siècle (≈ 1750)
L'ermitage monolithe a été développé et aménagé entre le IIIe et le XVIIe siècle.
1987
Classement historique
Classement historique 1987 (≈ 1987)
L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1987.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
L'ermitage, constitué des parties suivantes : la falaise, la chapelle (y compris le retable sculpté dans le rocher), les habitations, l'escalier, la tour et le sol des parcelles D 787 à 790, en totalité : classement par arrêté du 13 mars 1987
Personnages clés
Saint Martial
Fondateur attribué de l'ermitage au IIe siècle.
Saint Antoine d'Égypte
Statue conservée dans l'ermitage.
Charles Connoué
Auteur évoquant l'église du IXe siècle.
Origine et histoire de l'Ermitage monolithe
L'ermitage monolithe a été aménagé dans des cavités naturelles et développé entre le IIIe et le XVIIe siècle. La tradition attribue à saint Martial la fondation de ce lieu dès le IIe siècle, et certains auteurs évoquent une fréquentation dès les premiers temps du christianisme (IIe-IIIe siècle). À l'origine, l'estuaire de la Gironde atteignait le pied des falaises : les ermites creusèrent des passages au sommet du rocher pour communiquer avec les terres et installèrent leurs cellules au cœur de cette masse calcaire. Au fur et à mesure du recul de l'eau, ils abaissèrent leurs logements souterrains et ouvrirent une issue au pied du rocher. À partir du Xe siècle l'ermitage agrandi devint un monastère ; selon Charles Connoué, l'église pourrait remonter au IXe siècle, et au XIe siècle le site servait de relais sur une voie secondaire du pèlerinage vers Compostelle. Les moines apportaient un refuge aux pèlerins, les faisaient passer en barque vers le Médoc et aidaient aussi les marins en détresse. La communauté, toujours modeste, a perduré jusqu'à la Révolution, lorsque l'ermitage fut confisqué et vendu comme bien national et que les derniers religieux furent dispersés. Un escalier de soixante-quinze marches est creusé dans la falaise ; de part et d'autre de cet accès s'organise l'ensemble monastique : à droite, l'habitation ; à gauche, la chapelle. Ces deux pôles communiquaient par un couloir ouvrant sur la tribune ouest, passage qui fut fermé au XIXe siècle à la suite d'un glissement de rocher. L'habitation s'étage sur deux niveaux : au rez-de-chaussée se trouvent une cuisine avec cheminée, une grande salle servant de réfectoire et un dortoir ; au premier étage, deux cellules accessibles par un escalier où est aménagé un entonnoir à grain. La chapelle monolithe présente, à l'ouest, une tribune soutenue par trois arcs surbaissés et limitée par une balustrade ajourée en quatre points, dispositif qui concentre en permanence la lumière sur l'autel ; à l'est, la partie liturgique est séparée par un chancel plein. Au fond, la masse calcaire formant le maître-autel et le retable est contournée par un déambulatoire dont l'anneau voit jaillir une source. À gauche du maître-autel, une niche creusée dans l'épaisseur du mur, autrefois fermée par un couvercle, renfermait un corps. L'ensemble comporte également un ancien clocher et des parties troglodytes, vestiges d'anciennes caves aménagées en habitations, et il conserve des statues de saint Antoine d'Égypte et de saint Martial. L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1987.