Ermitage Notre-Dame-du-Coral à Prats-de-Mollo-la-Preste dans les Pyrénées-Orientales

Patrimoine classé Monastère Ermitage Clocher-mur

Ermitage Notre-Dame-du-Coral

  • 570 El Coral
  • 66230 Prats-de-Mollo-la-Preste
Ermitage Notre-Dame-du-Coral
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Ermitage Notre-Dame-du-Coral
Ermitage Notre-Dame-du-Coral
Crédit photo : Jordiipa (talk) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Ermitage Notre-Dame-du-Coral (cad. D 476, 477) : inscription par arrêté du 18 avril 1990

Origine et histoire de l'Ermitage Notre-Dame-du-Coral

Selon la tradition, une Vierge aurait été trouvée dans le creux d’un chêne par un berger, et la présence d’ermitages a assuré l’entretien du lieu de pèlerinage. L’ensemble des bâtiments est groupé autour de la chapelle, de style XVIIe–XVIIIe siècle, inscrite aux monuments historiques le 18 avril 1990. L’ermitage se situe dans la partie sud de la commune de Prats-de-Mollo-la-Preste, à l’est du col d’Ares, à 1 091 mètres d’altitude ; un gîte d’étape est proche et le site est entouré par le Puig de las Coubines au nord-est et El Tossal au sud-ouest ; c’est, par sa position, l’ermitage le plus méridional de la France continentale. Le nom de l’ermitage apparaît dès le XIVe siècle sous la forme S. Maria de Corallo et plus tard comme Hermita de N.S. del Coral ; en catalan il est appelé Nostra Senyora del Coral (ou del Corral) et l’encyclopédie catalane le nomme Mare de Déu del Coral. L’étymologie de « Coral » fait l’objet d’interprétations diverses : le mot catalan peut évoquer le cœur, le chœur ou le corail ; en latin corallum renvoie au corail, porté dans le symbolisme chrétien comme image du sang du Christ et de la Rédemption ; d’autres propositions parlent d’une terre rouge de Corail, d’une découverte « dans le cœur d’un chêne » ou d’une évolution du latin Corum Altum en Cor Alt puis Corál. Des mentions documentées de donations à la chapelle figurent en 1267 et 1348, et la dénomination Corallo est attestée en 1375. La chapelle elle‑même est à nef unique, couverte de croisées d’ogives et se termine par un chœur rectangulaire ; la travée de fond est occupée par une tribune et, au niveau du chœur, deux chapelles latérales abritent chacune un autel. À l’est, derrière le chœur, se trouve le camaril, sorte de chapelle haute servant de chambre de la Vierge et accessible par deux escaliers latéraux, lieu de passage et de procession ; à l’ouest la chapelle est coiffée d’un clocher-mur à deux arcades. Parmi les bâtiments de l’ermitage, la construction nord, accolée à l’église, présente un mur gouttereau dont le rez-de-chaussée conserve une succession de six arcades en plein cintre. La clef de voûte porte la date de 1690, les escaliers latéraux ont été ajoutés en 1842 et 1868, et les cloches du clocher sont datées de 1714 et 1766 ; l’ensemble a fait l’objet d’une restauration en 1986. Une météorite de plus de 12 kilogrammes est tombée à proximité en juin 1859 sans causer de dégâts. Le mobilier comprend notamment une Vierge du XIIIe siècle, objet du pèlerinage, un Christ en majesté du XVIIIe siècle et des retables du Christ et de saint Isidore datés de 1868. L’ermitage demeure un lieu de pèlerinage, célébré chaque année le 16 août.

Liens externes