Escalier du roi d'Aragon à Bonifacio

Photo de Escalier du roi dAragon à Bonifacio

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Propriété de la collectivité territoriale ; propriété de la commune ; propriété privée

Période

XVe siècle

Patrimoine classé

Les parties désignées ci-dessous de l'ensemble immobilier dénommé "enceinte urbaine fortifiée dite citadelle de Bonifacio", incluant les remparts et bastions, ainsi que les glacis, les portes et voies d'accès, les chemins de ronde et magasins d'artillerie, selon l'emprise figurée sur le plan annexé à l'arrêté. Cet ensemble immobilier figure au cadastre : section AB, sur les parcelles n°1, 5, 9, 10, 31, 41, 46, 47, 50, 53, 56, 57, 60, 67, 68, 70, 71, 74, 75, 85, 90, 91, 99 et section AC, sur les parcelles n°2, 35, 129, 131, 132, 133, 266, 300, 352, 391, 410 : inscription par arrêté du 16 février 2023

Origine et histoire de l'Escalier du roi d'Aragon

L'escalier du roi d'Aragon est taillé directement dans la falaise calcaire de Bonifacio, en Corse, et donne sur les Bouches de Bonifacio qui séparent l'île de la Sardaigne. Creusé dans la calcarénite, il comprend environ 187 à 189 marches et présente une inclinaison d'environ 45°. Vu de la mer, il apparaît comme un trait sombre en oblique sur la falaise ; de près, il ressemble à un demi-tube évidé dans la pierre. Il est ouvert à la visite en toute saison.

Selon la tradition locale, les Espagnols auraient creusé l'escalier en une nuit lors du siège de Bonifacio en 1420 par Alphonse V d'Aragon, mais la réalisation a en réalité été entreprise sur une durée plus longue par des moines franciscains pour permettre l'accès à la source d'eau potable située dans la grotte Saint-Barthélemy, au pied de la falaise. En bas de l'escalier, un cheminement horizontal se situe à environ 15 mètres au-dessus du niveau de la mer ; un second escalier conduit ensuite à la grotte. Au‑dessus de cette cavité, un puits Saint-Barthélemy a été creusé au XIXe siècle ; une chaîne à godets actionnée par une éolienne remontait alors l'eau, légèrement saumâtre, puis une noria entraînée par un âne la déversait dans une citerne voisine d'une capacité de 21 700 litres.

Propriété du département, l'ouvrage est inscrit au titre des Monuments historiques par arrêté du 22 avril 1994, remplacé par un nouvel arrêté d'inscription en date du 16 février 2023.