Établissement des bains de mer dit « Bains Pompéiens »

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Propriété de la commune

Période

1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

L’établissement de bains de mer, dont les « Bains pompéiens », en totalité y compris les lavabos, baignoires et robinetteries d’origine, les cours intérieurs avec les bancs, les bassins et les décors de mosaïques, ainsi que les chemins de planches avec les garde-corps, tels que délimités sur le plan annexé à l’arrêté (cad. AE 3, AE 4, AE 11, AE 12, AE 165, AB 242, AB 25) : inscription par arrêté du 11 juin 2019 ; Le carré A de l'établissement des bains de mer, dit "Bains pompéiens", en totalité, situé boulevard de la Mer, sur la parcelle n° 11, figurant au cadastre section AE, tel que colorié en rouge sur le plan annexé à l'arrêté : classement par arrêté du 15 janvier 2025 ; Les carrés B et C de l'établissement des bains de mer de Deauville, en totalité, situé boulevard de la Mer, sur les parcelles n° 3, n° 4 et n° 12, figurant au cadastre section AE, tel que représentés en rouge sur le plan annexé à l'arrêté : classement par arrêté du 2 juillet 2025

Origine et histoire

Face à l’accroissement de la population de Deauville et à la vétusté des cabines installées en 1912 par Georges Wybo, la municipalité lance en 1921 un concours pour un nouvel établissement de bains de mer. En septembre 1922, l’architecte parisien Charles Adda remporte ce concours avec le projet des « bains pompéiens », composé de 250 cabines luxueuses organisées en îlots autour de cours et de galeries à portiques, et complété par des boutiques de luxe, des bains de vapeur et un café-bar. De style Art déco, l’ensemble associe le béton blanc et la polychromie des mosaïques pour une architecture résolument moderne. L’établissement est inauguré le 5 juillet 1924 et connaît rapidement un grand succès, qui entraîne un agrandissement dès 1928. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les bains sont réquisitionnés : des aménagements de défense sont réalisés dans les cabines de famille et le chemin de planches est démonté pour servir à l’étaiement de tranchées. La reconstitution de l’installation s’effectue progressivement jusqu’en 1960, selon les disponibilités matérielles et financières. Adda prolonge également la promenade en bois bordant la plage afin de permettre aux femmes de profiter du bord de mer sans souiller leurs robes. L’ensemble d’Adda est étendu par de nouvelles constructions à chaque extrémité tout en conservant une unité architecturale dans les couleurs et les volumes. Les Planches, promenade en bois longeant la plage, et l’établissement des bains dits « bains pompéiens » sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le 11 juin 2019.