Fabrique de corsets Auguste Claverie - Paris 10ème à Paris 10ème dans Paris 10ème

Patrimoine classé Manufacture

Fabrique de corsets Auguste Claverie - Paris 10ème

  • 234 Rue du Faubourg-Saint-Martin
  • 75010 Paris 10e Arrondissement
Fabrique de corsets Auguste Claverie - Paris 10ème
Fabrique de corsets Auguste Claverie - Paris 10ème
Fabrique de corsets Auguste Claverie - Paris 10ème
Fabrique de corsets Auguste Claverie - Paris 10ème
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Fabrique de corsets Auguste Claverie - Paris 10ème
Fabrique de corsets Auguste Claverie - Paris 10ème
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Fabrique de corsets Auguste Claverie - Paris 10ème
Fabrique de corsets Auguste Claverie - Paris 10ème
Fabrique de corsets Auguste Claverie - Paris 10ème
Fabrique de corsets Auguste Claverie - Paris 10ème
Crédit photo : Reinhardhauke - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1900
2000
1860
Fondation de la maison Claverie
1891
Ouverture de la boutique
1904
Décoration de vitraux
29 juin 2011
Inscription aux Monuments historiques
Printemps 2016
Restauration des façades
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les parties suivantes de l'immeuble : la porte cochère et son fronton ainsi que l'escalier et sa cage desservant l'immeuble, dit bâtiment A, sur la rue du Faubourg-Saint-Martin ; la façade et l'intérieur des deux boutiques du rez-de-chaussée avec leur décor porté et leurs vitraux situés dans ledit immeuble (cad. BX 2, cf plan annexé à l'arrêté) : inscription par arrêté du 29 juin 2011

Personnages clés

Auguste Claverie Fondateur de la maison Claverie et créateur du corset « le Rêve ».
Joséphine Baker Personnalité ayant fréquenté la boutique.
Mistinguett Personnalité ayant fréquenté la boutique.
Arletty Personnalité ayant fréquenté la boutique.

Origine et histoire de la Fabrique de corsets Auguste Claverie

L'immeuble abrite la boutique ouverte par Auguste Claverie vers 1891, qui prospéra et finit par occuper tout le rez-de-chaussée, les étages et une partie de la cour. En 1904, les devantures, les intérieurs, la cage d'escalier et les salons d'application furent décorés de vitraux. L'ensemble a conservé de nombreuses pièces de mobilier d'origine et une grande authenticité, notamment vitraux, escalier monumental en acajou, comptoirs et lustres en bronze doré. Derrière la porte cochère subsiste une cour plantée d'une végétation luxuriante. La maison Claverie, créée par Auguste Claverie, installa son siège social initial au 234 rue du Faubourg-Saint-Martin, fondé en 1860. La boutique, de style éclectique propre au Second Empire, est remarquablement conservée et semble avoir échappé aux transformations haussmanniennes et aux combats de la Commune. Elle fut fréquentée par des personnalités telles que Joséphine Baker, Mistinguett et Arletty. La fabrique Claverie connut une grande renommée et développa des succursales à Bordeaux, Bruxelles, Nantes, dans les colonies françaises et dans les comptoirs d'Afrique du Nord. La façade d'origine rue du Faubourg-Saint-Martin existe toujours ; on y trouve encore de la lingerie classique sous l'enseigne Mademoiselle Claverie. Cette partie des anciennes boutiques parisiennes a récemment été occupée par une épicerie culturelle, La Botike Belge, qui l'a rénovée en respectant son cachet. Le décor a servi de lieu de tournage, notamment pour le film Le Viager avec Michel Serrault, Michel Galabru et Claude Brasseur, et il est décrit dans le roman L'Institutrice de Claire Chazal ; dans l'adaptation télévisée de ce roman, la boutique avait été transformée en magasin de confection masculine. Les parties classées au titre des monuments historiques comprennent la porte cochère et son fronton, l'escalier et sa cage desservant l'immeuble sur la rue du Faubourg-Saint-Martin, ainsi que la façade et l'intérieur des deux boutiques du rez-de-chaussée avec leur décor et leurs vitraux. Ces éléments ont été inscrits à l'inventaire des Monuments historiques le 29 juin 2011. Les façades et les vitraux ont été restaurés au printemps 2016. Auguste Claverie créa notamment le corset « le Rêve », présenté comme construit en tissu élastique et renforcé par une bande de fine toile de lin brochée, la batiste, formant une ceinture. La maison promouvait ses modèles comme faits sur mesure, rigoureusement coupés selon une théorie anatomique et adaptés aux exigences particulières du corps féminin, vantant le confort et l'esthétique du produit. Les salons du 234 Faubourg-Saint-Martin, décrits comme vastes et décorés de style Empire, accueillaient ces modèles et la maison diffusait un album de ses créations.

Liens externes