Fanum gallo-romain (vestiges) à Oisseau-le-Petit dans la Sarthe

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain Fanum

Fanum gallo-romain (vestiges)

  • D124 
  • 72610 Oisseau-le-Petit
Fanum gallo-romain vestiges
Fanum gallo-romain vestiges
Fanum gallo-romain vestiges
Fanum gallo-romain vestiges
Fanum gallo-romain vestiges
Fanum gallo-romain vestiges
Fanum gallo-romain vestiges
Fanum gallo-romain vestiges
Fanum gallo-romain vestiges
Crédit photo : Christophe Bazile - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

Gallo-romain

Patrimoine classé

Fanum gallo-romain (vestiges) (cad. ZI 23) : classement par arrêté du 23 janvier 1987

Origine et histoire du Fanum

Le fanum d'Oisseau-le-Petit, situé dans la commune du même nom dans la Sarthe, est un temple antique de type fanum dont subsistent des vestiges gallo-romains. Il fait partie de la civitas des Aulerques Cénomans et se trouve à proximité du complexe urbain antique, formant une ceinture autour de la cité. Le site, localisé aujourd'hui sur les lieux-dits « Noiras » et « Busses », est proche d'un sanctuaire comparable, celui de Jublains, qui se situe à la jonction d'axes reliant Noviodunum, Rotomagus et Vindunum à l'époque romaine. Les archéologues distinguent deux phases de construction : une première à l'époque de La Tène D et une seconde correspondant à l'état final du Ier siècle. Les premières fouilles ont commencé en 1837 et se sont intensifiées entre 1887 et 1894 ; une prospection aérienne réalisée en 1973 a permis une cartographie précise du site. Des prospections et fouilles menées depuis le milieu des années 1980 ont livré le plan complet du fanum en août-septembre 1984 ainsi que des ex-votos — fibules, clés et monnaies — attestant d'une activité religieuse. De nouvelles campagnes ont eu lieu entre 1991 et 1997. Les vestiges ont été classés au titre des monuments historiques par arrêté du 23 janvier 1987 et des travaux de restauration ont été engagés pour restituer le monument à son état de construction initial. Le sanctuaire s'intègre dans un ensemble d'environ une centaine d'hectares comprenant thermes, théâtre, trois fanums (dont deux indigènes), une nécropole, un vaste édifice à cour centrale, ainsi que des habitations et des boutiques. Un puits profond, situé près du fanum, a été comblé à la fin du IIe siècle. L'architecture du fanum est de tradition gallo-romaine, réalisée en calcaire avec des structures rectilignes. L'ensemble est presque carré, la plus petite longueur de la péribole trapézoïdale mesurant 21,5 mètres, et l'enceinte s'organise autour d'une cella, d'un portique et d'une galerie concentrique. Le portique entourant la cella présente une largeur de 2,1 mètres sur les quatre côtés ; la cella presque carrée mesure 3,85 par 3,95 mètres. La galerie concentrique s'étend sur 8,79 à 9 mètres de longueur pour une largeur comprise entre 1,6 et 1,75 mètre. Le soubassement, haut de 50 à 70 centimètres, est en pierre calcaire bathonienne et précède un perron de 3,3 mètres, de qualité moindre. Les sols de la cella et de la galerie sont en béton lisse ; les murs de la galerie, épais de 90 centimètres, sont plus massifs que ceux de la cella, dont l'épaisseur varie de 57 à 60 centimètres. La maçonnerie comporte différents éléments et une partie de la péribole présente des décors et des sculptures.

Liens externes