Crédit photo : Guillaume de clermont 60 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée
Frise chronologique
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
…
1900
2000
XIIe siècle
Début de la construction
Début de la construction XIIe siècle (≈ 1250)
Début de la construction du prieuré de style roman.
XVe siècle
Achèvement du prieuré
Achèvement du prieuré XVe siècle (≈ 1550)
Achèvement de la construction du prieuré.
18 avril 1966
Classement historique
Classement historique 18 avril 1966 (≈ 1966)
La chapelle et le portail sont classés monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
La chapelle du XIIe siècle et le portail attenant du XVe siècle (cad. B 18) : classement par arrêté du 18 avril 1966
Origine et histoire de la ferme de Saint-Rémy-l'Abbaye
La ferme Saint-Rémy-l'Abbaye, dite aussi prieuré de Ronquerolles, est un ancien prieuré catholique de style roman, commencé au XIIe siècle et achevé au cours du XVe siècle, situé à Agnetz près du hameau de Ronquerolles, dans l'Oise (Hauts-de-France). La chapelle et le portail de cet ensemble sont classés au titre des monuments historiques depuis le 18 avril 1966.
Initialement nommé Saint-Rémy-sous-Clermont, le prieuré dépendait de l'abbaye bénédictine de Saint-Germer-de-Fly, qui possédait aux alentours de Clermont plusieurs dépendances, notamment les prieurés de Breuil-le-Vert et de Breuil-le-Sec, la chapelle Saint-Arnoult de Crapin et une masure avec pressoir à Giencourt. La date exacte de fondation est inconnue, mais le prieuré est attesté en 1146 dans une confirmation de temporel de l'abbaye par l'évêque de Beauvais. Il appartenait à la paroisse de Reuil-sur-Brêche, détruite au XIVe siècle, puis son territoire fut rattaché en 1671 à la paroisse d'Agnetz. Le prieur exerçait la collation des cures d'Avrechy et de Lieuvillers et percevait les dîmes d'Avrechy ainsi qu'un tiers des dîmes de Lieuvillers ; il s'agissait d'un prieuré simple, sans charge paroissiale. Au XVIIIe siècle, aucun moine n'y résidait et un fermier administrait le domaine ; ce dernier devait faire dire une messe dans la chapelle chaque dimanche pour trente sous et verser aux curés d'Agnetz et d'Airion cinq muids de grain.
La chapelle Saint-Rémy présente des affinités avec les édifices bourguignons et s'apparente au type d'élévation rencontré près de Vignory. Son mur nord de collatéral a été remanié ; de plan rectangulaire à trois nefs, la nef est percée de quatre arcades en plein cintre qui reposent sur des supports carrés ou rectangulaires via de simples impostes. À la façade, le tympan réticulé repose sur un linteau en bâtière et est surmonté d'un arc de décharge ; l'ouverture latérale sud, plus sobre, rappelle celles des églises comparées. Les baies latérales sont coiffées de dalles de pierre dans lesquelles sont découpés les cintres. L'ornementation intérieure se limite à des masques aux amortissements des piliers et à des chapiteaux volumineux ornés de palmettes sur deux rangées et de faux godrons en ondulation, qui soulignent l'arc triomphal. Selon Emmanuel Woillez, la chapelle mesurerait 13,35 m de longueur sur 12,42 m de largeur, avec 8,70 m de hauteur intérieure et 12,00 m à l'extérieur.
Au centre de la cour de la ferme se dresse un grand colombier carré en pierres de grand appareil, marqué à mi-hauteur par un large bandeau. Sa toiture en pavillon, très débordante en raison d'une corniche importante et d'un coyau qui adoucit la pente, protège les ouvertures ; elle est ponctuée d'une lucarne à croupe.