Feu Saint-Pol, situé jetée de Saint-Pol à Dunkerque dans le Nord

Patrimoine classé Patrimoine maritime Feu maritime

Feu Saint-Pol, situé jetée de Saint-Pol

  • Jetée Saint-Pol
  • 59140 Dunkerque
Feu de Saint-Pol à Dunkerque
Feu Saint-Pol, situé jetée de Saint-Pol
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Feu Saint-Pol, situé jetée de Saint-Pol
Crédit photo : fr:Gustave Umbdenstock, architect; photo by Alain. - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

2e quart XXe siècle

Patrimoine classé

Feu et musoir (cad. AC 23) : inscription par arrêté du 31 décembre 1999

Origine et histoire du Feu de Saint-Pol

Le feu Saint-Pol, situé au bout de la jetée ouest du port de Dunkerque, est inscrit aux monuments historiques et appartient à l'État, qui envisage de le céder aux collectivités locales. Il doit son nom à Saint-Pol-sur-Mer bien qu'il se trouve à Dunkerque. Conçu par l'architecte Gustave Umbdenstock, il a été construit en 1937-1938, allumé en 1939 et reconstruit à l'identique en 1954 par la Compagnie dunkerquoise d'Entreprise après les destructions de la Seconde Guerre mondiale. C'est la dernière réalisation d'Umbdenstock; le feu est hors service et son état est préoccupant. Classé monument historique le 31 décembre 1999, il est automatisé depuis la fin des années 1970 et fut gardé jusqu'alors, le dernier gardien étant M. Tange José. Qualifié de "feu" parce qu'il ne remplit pas au moins deux des critères administratifs définissant un phare, il présente une architecture originale qui confine à la sculpture. Le couronnement est particulièrement soigné et offre à la lanterne un décor inhabituel pour un signal portuaire. Trois coupoles renversées, qui abritaient et séparaient les feux secondaires, contrastent avec un encorbellement d'inspiration médiévale percé d'ouvertures en meurtrière et soutenu par une série de corbeaux verticaux. Cet ensemble se termine par un balcon circulaire pourvu d'une rambarde métallique actuellement support de quatre panneaux solaires. La base du dôme de cuivre est ornée d'une frise en métal découpé formant une couronne et surplombe des gargouilles noires en forme de tête de lion. Le fût, légèrement tronconique, est construit en briques rouges ; à l'origine il était entièrement revêtu de briques émaillées blanches jusqu'à l'encorbellement, tandis que seules certaines parties supérieures étaient blanchies ou émaillées. L'émail s'est érodé avec le temps, laissant des traces blanchâtres ; on observe toutefois un petit panneau émaillé intact près de la porte d'entrée et des vestiges à l'arrière, côté mer, où le double revêtement commence à se dégrader. Sur le fût se trouvent les feux secondaires dits "feux de police", composés de trois rangées de signaux lumineux rouges et verts orientés vers les quatre points cardinaux et autrefois commandés depuis la capitainerie. Les coupoles faisaient office de pare-soleil pour ces signaux. Le feu mesure 36 mètres de hauteur et sa portée était de 15 milles pour le secteur blanc et de 12 milles pour le secteur vert. Il est implanté sur le musoir d'une longue jetée dont le côté ouest est totalement baigné par la mer seulement lors des grandes marées ; pour les habitants la jetée est un lieu de pêche apprécié, le côté ouest donnant surtout du maquereau en été et le côté est étant propice au ramassage des moules sauvages. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'ouvrage fut entouré et enseveli jusqu'à mi-hauteur par un blockhaus qui servit de poste d'observation, les sous-sols étant utilisés comme chambres de munitions ; des rails avaient également été posés sur la jetée. Le blockhaus fut démonté en 1946 et le feu restauré dans son état initial en 1954. Après son automatisation et la fin de la garde, le bâtiment s'est dégradé, aggravé par l'arrêt du chauffage en 1991 ; un projet de remplacement par une structure métallique a même été envisagé. Pour empêcher cette disparition, l'association Myosotis a été créée en 1996 et a contribué à l'inscription au titre des monuments historiques, action accompagnée d'une campagne de sensibilisation comprenant la vente d'une affiche d'E. Stroobandt et une exposition organisée par le photographe K. Spitzer. Malgré ces efforts, l'entretien reste insuffisant ; le feu souffre d'humidité et des filets ont été posés pour prévenir les chutes de pierres. En 2010 l'État a envisagé de le céder aux collectivités locales ; en 2014 une étude pilotée par le Musée portuaire, avec Les Phares et Balises, le Grand port maritime de Dunkerque et la DRAC, a cherché à évaluer l'avenir et le coût des travaux. En 2018 le financement n'était toujours pas trouvé pour des travaux estimés à 1,5 million d'euros. Depuis 2012, l'image du feu illustre l'affiche du festival Les Écrans de la mer à Dunkerque. Le 21 avril 2022, le maire Patrice Vergriete a annoncé la rénovation du feu, la Ville de Dunkerque ayant été lauréate d'un appel à projets du Ministère de la Mer qui financera une première tranche de travaux. L'accès a évolué : une galerie souterraine sous la jetée, autrefois praticable en cas de tempête, est aujourd'hui murée ; depuis 2020 et le démontage du pont Charles-de-Gaulle, on ne peut plus rejoindre le feu depuis Dunkerque à pied ou en voiture, l'accès se faisant par Grande-Synthe en longeant la digue du break. Le feu n'est pas ouvert aux visites. Les documents et photographies conservés montrent de nombreux aspects du site : vues générales, détails du couronnement, des signaux, des couches du revêtement émaillé, la porte et son parvis, les oiseaux qui y nichent, la plaque commémorative et d'anciennes cartes postales révélant l'état initial et les rails sur la jetée.

Liens externes