Filature de la Martinique dans l'Orne

Filature de la Martinique

  • 61100 Athis-Val de Rouvre
Crédit photo : Ikmo-ned - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1800
1900
2000
1818
Création de la filature
1861
Construction logements ouvriers
1865
Nouveaux travaux
1868
Installation chaudière vapeur
1870
Incendie et reconstruction
1949
Acquisition par Ferodo
1986
Changement de production
1995
Inscription monuments historiques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toitures des bâtiments de l'usine comprenant les ateliers de fabrication et la chaufferie ; cheminée (cad. A 126, 127, 130, 131, 134, 135, 690, 691, 731 à 733) : inscription par arrêté du 2 octobre 1995

Personnages clés

Pierre Hardy Fondateur de la filature de la Martinique en 1818.

Origine et histoire

La filature de la Martinique est un ensemble industriel situé à Athis‑Val‑de‑Rouvre (Orne), au bord de la Vère, à 2,6 km au nord‑ouest du bourg d'Athis‑de‑l'Orne. Créée pendant la Restauration, vers 1818, par Pierre Hardy, elle a connu plusieurs agrandissements : construction de logements d'ouvriers vers 1861, nouveaux travaux autour de 1865 et l'installation d'une seconde chaudière à vapeur en 1868. L'usine fut incendiée vers 1870 puis reconstruite ; depuis cette reconstruction le site a peu changé : autour du logement patronal se déroulent les ateliers de fabrication, en bordure de la Vère, la chaufferie, la cheminée et les entrepôts, tandis qu'en retrait subsistent des vestiges des logements ouvriers. Le nom de la filature renvoie à l'île des Antilles, devenue centre d'approvisionnement en coton pendant la Guerre de Sécession. Les bâtiments sont majoritairement en granit ; la cheminée se distingue par son fût cylindrique en brique posé sur une assise polygonale en brique et en calcaire. Au fil du temps l'installation se modernisa et se développa : en 1853 la filature comptait 29 métiers, 6 700 broches et 122 ouvriers ; en 1861 elle disposait de 7 200 broches ; on relève encore 14 512 broches en 1890, 12 832 en 1900 et 26 592 en 1910, dont 784 pour la retorderie. Vers 1949 l'usine fut acquise par la S.A. du Ferodo, spécialisée dans la fabrication d'équipements automobiles, qui y installa des ateliers de retorderie et de tissage des tissus d'amiante ; les chaufferies furent transformées en ateliers de réparation. Vers 1986 la production d'amiante céda la place à des produits ouatés et une usine d'ouate fut installée. Les façades et les toitures des bâtiments comprenant les ateliers de fabrication et la chaufferie, ainsi que la cheminée, sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du 2 octobre 1995. Un fonds d'archives relatif à la filature textile est conservé à Athis‑Val‑de‑Rouvre (Orne).

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