Marché initial 1708 (≈ 1708)
Accord entre les jurats et Pierre Goyer de la Rochette pour la première fontaine.
1735
Réhabilitation initiale
Réhabilitation initiale 1735 (≈ 1735)
Travaux menés par Étienne Dardan sur la première fontaine.
1788
Construction actuelle
Construction actuelle 1788 (≈ 1788)
Conception et construction de la fontaine par Richard-François Bonfin.
1819
Construction du pont
Construction du pont 1819 (≈ 1819)
Construction du pont de Pierre, modifiant l'usage de la fontaine.
1925
Inscription monument historique
Inscription monument historique 1925 (≈ 1925)
La fontaine est inscrite aux monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Fontaine du XVIIIe siècle (non cadastré) : inscription par arrêté du 23 mai 1925
Personnages clés
Richard-François Bonfin
Architecte ayant conçu la fontaine actuelle en 1788.
Pierre Goyer de la Rochette
Signataire du marché initial pour la première fontaine en 1708.
Étienne Dardan
Architecte ayant réhabilité la première fontaine en 1735.
Origine et histoire de la fontaine de la Grave
La fontaine de la Grave, dite aussi fontaine des Salinières, est un monument de Bordeaux (Gironde) inscrit aux monuments historiques le 23 mai 1925. Elle se présente comme un tronçon de colonne cannelée élevé sur un socle rectangulaire, la base ornée d’un gros torse décoré de feuilles de laurier et ceinturée d’une guirlande de pierre. Le sommet de la colonne est sculpté de végétation représentant des plantes aquatiques. Quatre mascarons, petites têtes de lion faisant saillie sur les faces du socle, délivraient probablement l’eau de la fontaine et alimentaient des vasques. Conçue en 1788 par Richard-François Bonfin, la fontaine est implantée quai des Salinières, sur les bords de la Garonne, dans l’axe de la rue des Faures, au quartier Saint-Michel. Bonfin intègre l’édifice dans un octogone avec une colonne centrale reposant sur un socle carré. La composition symbolise le jaillissement de l’eau par des concrétions en tête de colonne, empruntées à l’Antiquité et réutilisées avec liberté. Une coupe de la colonne établie en avril 1788 montre une cavité intérieure destinée au mécanisme de la fontaine, accessible par une trappe pratiquée dans le fût. La guirlande qui ceinture la base porte des croissants entrelacés, petites armoiries de Bordeaux, dérivés du croissant figurant sur les armes de la ville. L’édifice remplace une fontaine antérieure, alimentée par la font de l’Or, établie près des remparts à la suite du marché du 28 juin 1708 entre les jurats et Pierre Goyer de la Rochette. Cette première fontaine fut réhabilitée en 1735 par Étienne Dardan, puis par François Bonfin, avant la reconstruction confiée à Richard-François Bonfin lors de la séance de la jurade du 26 février 1788. Pour la nouvelle implantation, Bonfin déplaça la fontaine vers le nord afin de la placer en face de la place de la Grave et de la rue Pichadey, aujourd’hui rue des Faures. Avant la construction du pont de Pierre en 1819, la fontaine permettait aux citadins et aux marins du port de la Lune de s’approvisionner en eau.