Fontaine des Jacobins dans le Rhône

Fontaine des Jacobins

  • 69002 Lyon
Fontaine des Jacobins
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Fontaine des Jacobins
Crédit photo : Christophe.Finot - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Fontaine des Jacobins (cad. NON CADASTRE) : inscription par arrêté du 18 mai 1992

Origine et histoire

La Fontaine des Jacobins se situe place des Jacobins, dans le quartier de Bellecour du 2e arrondissement de Lyon. La place est desservie par les métros Cordeliers et Bellecour, les lignes de bus 27 et S1 (arrêt Jacobins) et les stations Vélo'v Jacobins et Célestins. Jusqu'en 1782, elle porte le nom de place Confort, en lien avec une chapelle Notre‑Dame de Confort ; elle prend ensuite le nom des Jacobins en raison de la présence de l'ordre des Prêcheurs sur son côté sud. Au fil des régimes et des usages, la place change plusieurs fois d'appellation. À l'origine, point d'aboutissement de la rue Mercière, elle avait une forme triangulaire close de murs et accueillait une pyramide-obélisque exécutée par Philippe Lalyame. Horace Cardon fit reconstruire le puits, la pyramide fut refaite en 1740 et Antoine Michel Perrache fit ériger une nouvelle fontaine en 1760. La Révolution entraîna la destruction de la pyramide en 1793; seul le piédestal subsista jusqu'en 1813. Un décret impérial de 1810 affecte une partie du couvent des Jacobins aux services de la préfecture ; les travaux d'aménagement dirigés par François-Alexandre Cavenne et Antoine-Marie Chenavard s'achèvent en 1819 par la réalisation d'un ensemble en U autour d'une cour. L'église des Jacobins, soutenue autrefois par la « nation florentine », est démolie entre 1817 et 1818 puis détruite en 1822 pour dégager la perspective de la préfecture. Sous le Second Empire la Presqu'île est réaménagée : la place devient trapézoïdale et de nouvelles voies, dont la future rue Édouard‑Herriot, sont ouvertes. La vieille fontaine, jugée obsolète, est remplacée par un grand bassin dessiné par Tony Desjardins, inauguré en 1868 pour commémorer Claude‑Marius Vaïsse ; son diamètre suscite des critiques. Le cercle de cette fontaine est démonté en 1877 et remonté place Carnot, puis détruit en 1975 lors des travaux du métro. En 1877 la municipalité lance un concours pour une nouvelle fontaine ; Gaspard André voit son projet retenu et confie à Degeorges la réalisation des quatre statues principales. Les sculptures sont achevées en 1885, la réception des travaux a lieu le 20 décembre 1881 et le monument est inauguré le 14 juillet 1885. La fontaine actuelle est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 18 mai 1992. Au XXe siècle, le numéro 6 de la place remplace un ancien immeuble pendant la Seconde Guerre mondiale, l'îlot nord‑ouest est partiellement démoli dans les années 1970 et le numéro 7, une rotonde d'angle, est construit en 1953. Un réaménagement piloté par la paysagiste Jacqueline Osty, lancé en 2007, a élargi trottoirs et abords ; la fontaine a fait l'objet d'une restauration entre 2011 et 2012 et la place a retrouvé calme et qualité depuis 2013, avec un aménagement du trottoir ouest complété en 2024. La fontaine est fréquemment le cadre d'actions militantes qui colorent son eau, le plus souvent en vert pour des causes écologistes ou en rouge pour des causes humanitaires ou syndicales, et la place a connu un affrontement entre militants d'ultragauche et d'ultradroite le 28 avril 2023. Elle accueille aussi des manifestations culturelles : en 2015 la fontaine a été recouverte de roses pour une édition du festival mondial des roses, elle reçoit régulièrement des installations lors de la Fête des Lumières depuis 2000 — dont plusieurs mises en lumière « chromolithe » de Patrice Warrener — et fait partie des lieux du Lyon Braderie Festival chaque deuxième week‑end d'octobre depuis 2022. Les immeubles qui bordent la place forment un ensemble homogène réunissant façades du Second Empire, constructions du XIXe et du XXe siècle : on y remarque notamment le n°1 conçu par Frédéric Giniez, la maison du peintre Paul Borel au n°4 réalisée par Pierre Bossan en 1863, ainsi que l'hôtel Mercure au 75 rue Édouard‑Herriot qui conserve une statue de la Vierge attribuée à Rodolphe Galli. D'autres bâtiments d'angle, rotondes et façades du Second Empire complètent le paysage urbain et la mémoire de la place.

Liens externes