Fontaine Diane de Lectoure dans le Gers

Patrimoine classé Patrimoine urbain Fontaine

Fontaine Diane de Lectoure

  • 1-11 Boulevard du Midi
  • 32700 Lectoure
Fontaine Diane de Lectoure
Fontaine Diane de Lectoure
Fontaine Diane de Lectoure
Fontaine Diane de Lectoure
Fontaine Diane de Lectoure
Fontaine Diane de Lectoure
Fontaine Diane de Lectoure
Crédit photo : Morburre - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Fontaine du XIIIe siècle (arcatures et ferronneries comprises) , au Sud de la ville : inscription par arrêté du 11 décembre 1925

Origine et histoire de la fontaine Diane

La fontaine, située dans les remparts sud de la ville de Lectoure, est connue sous les noms de Hountélie, parfois francisé en Fontélie, et de Fontaine Diane. Son ouverture en arc brisé s’agrémente d’arcades en tiers-point reposant sur une colonne cylindrique au chapiteau orné de motifs de feuillage simples. Une grille en fer forgé à pointes en fleur-de-lys, datée du XVe siècle, protège cet ensemble. La voûte en berceau était autrefois ornée de fresques aujourd’hui fortement détériorées par l’humidité. Le bassin intérieur se divise en deux parties : la partie antérieure est voûtée en berceau tiers-point, la partie la plus reculée en berceau plein cintre. L’eau provient de trois sources souterraines, la plus importante parvenant par un couloir voûté formé de dalles posées en V inversé. À l’extrémité la plus reculée se trouve un puits qui mettait en communication le sol supérieur avec la source. Au-dessus de la construction s’élevait autrefois une tour dont les restes ont servi de logement au gardien de la fontaine. Le nom Hountélie renvoie au gascon hount, « fontaine », ou à hontaliu, « terroir abondant en sources », tandis que l’appellation Diane, adoptée au XIXe siècle, fait suite à la découverte de statues de la déesse dans les environs. Les trois sources sont connues depuis l’Antiquité et ont sans doute été aménagées dès cette époque. La fontaine, dans sa forme actuelle, est datable du début du XIIIe siècle et, par son couvrement, ressemble aux fontaines construites alors en périphérie de ville dans la région. Elle a été intégrée, par un décrochement, au rempart élevé à la fin du XIIIe siècle, tout en n’ouvrant que vers l’extérieur de la fortification, particularité assez exceptionnelle. Au XVe siècle, la fontaine est protégée par la grille et par des canonnières percées à l’étage supérieur, qui a successivement accueilli un garde puis le « fountenier » chargé de l’entretien. Au milieu du XVIIIe siècle, l’eau a été conduite vers la Tannerie Royale située en contrebas. Le décor peint subsistant sous la voûte et sur le mur du fond n’est plus que vestige. On accède à la fontaine par un escalier au bas de l’actuelle rue Fontélie ; elle était longtemps encaissée entre des murs très hauts avant que le mur faisant face ne soit abaissé à la fin du XXe siècle. L’eau se distribue au besoin par deux gros robinets et le trop-plein s’évacue par une ouverture dans le mur est, vers un abreuvoir sous les remparts puis par une canalisation vers l’ancienne tannerie. La fontaine Diane a été inscrite au titre des Monuments historiques en 1925. En 1907, André Gide, accompagné d’Eugène Rouart et de François-Paul Alibert, a visité la fontaine ; Gide en a laissé quelques lignes et Alibert a composé le poème À la source Fontélie, tous deux inspirés par les peintures murales qui ont suscité des visions d’auréoles et l’évocation d’une « sainte Fontélie ».

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