Fontaine-lavoir de Mauvages dans la Meuse

Patrimoine classé Patrimoine urbain Fontaine Fontaine-lavoir

Fontaine-lavoir de Mauvages

  • 1 Place de l'Église
  • 55190 Mauvages
Fontaine-lavoir de Mauvages
Fontaine-lavoir de Mauvages
Fontaine-lavoir de Mauvages
Fontaine-lavoir de Mauvages
Fontaine-lavoir de Mauvages
Fontaine-lavoir de Mauvages
Fontaine-lavoir de Mauvages
Crédit photo : Ji-Elle - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIXe siècle

Patrimoine classé

Fontaine-lavoir de plan demi-circulaire, y compris la fontaine et le bassin (cad. A 163) : classement par arrêté du 2 mai 1988

Origine et histoire de la fontaine-lavoir

La fontaine-lavoir dite du Déo se situe à Mauvages, dans le département de la Meuse. Elle a été érigée en 1831 par l'architecte Théodore Oudet, actif à Bar-le-Duc. Le lavoir, la statue, les sculptures, ainsi que les murs et les sols font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1988.

Au cours de la première moitié du XIXe siècle, une importante campagne d'hygiénisation a conduit de nombreux villages meusien à construire fontaines et lavoirs; Mauvages en compte une dizaine. La fontaine du Déo a été édifiée lors d'une seconde phase de ces réalisations. La vogue de l'égyptomanie, stimulée par la campagne de Bonaparte en Égypte et par les travaux de Champollion, a inspiré architectes et ingénieurs de l'époque ; Oudet se serait inspiré du péristyle de l'hôtel Beauharnais, rue de Lille, et de la fontaine égyptienne de Bralle, rue de Sèvres, en particulier pour la statue centrale dite du Déo, qui serait une copie d'Antinoüs.

L'attique porte l'inscription latine suivante : ANNO M.D.CCC. XXXI. / SUB MALVAGIAE MAGISTRATU J : F : THOUAND : / PRO VOTIS COETUS MUNICIPALIS, UTILITATI PUBLICAE / HOC MONUMENTUM AEDIFICATUM EST ; / EX T : OUDET, ARCHIT : PREFECT : GRAPHID :. La frise, au droit de la colonnade, présente trois inscriptions en vers : « BEL ELEMENT, SOURCE LIMPIDE, / QUE L'ART CONDUISIT EN CES LIEUX / PORTE NOTRE HOMMAGE ET NOS VŒUX / VERS TA NYMPHE TIMIDE ! », « C'EST TOI, DES BIENS DE L'EXISTENCE / LE SEUL, DONT UN SORT RIGOUREUX, / N'A JAMAIS POUR LE MALHEUREUX / RESTREINT LA JOUISSANCE ; », et « MAUVAGE, A TON EAU BIENFAISANTE / EN VENANT PUISER TOUS LES JOURS, / A LA NYMPHE DE L'HEUREUX COURS / SERA RECONNAISSANTE. »

La notice d'architecture indique par ailleurs que le lavoir est rectangulaire et couvert d'un toit en zinc ; les petits côtés ouvrent en arcades et les grands côtés sont scandés par des travées soutenues par des piliers. La statue centrale est qualifiée de néo‑égyptienne et l'attique comporte notamment un aigle sur la corniche.

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