Fontaine monolithe de Villefranche-de-Rouergue dans l'Aveyron

Patrimoine classé Patrimoine urbain Fontaine

Fontaine monolithe de Villefranche-de-Rouergue

  • Place de la Fontaine
  • 12200 Villefranche-de-Rouergue
Fontaine monolithe de Villefranche-de-Rouergue
Fontaine monolithe de Villefranche-de-Rouergue
Fontaine monolithe de Villefranche-de-Rouergue
Fontaine monolithe de Villefranche-de-Rouergue
Fontaine monolithe de Villefranche-de-Rouergue
Fontaine monolithe de Villefranche-de-Rouergue
Fontaine monolithe de Villefranche-de-Rouergue
Fontaine monolithe de Villefranche-de-Rouergue
Fontaine monolithe de Villefranche-de-Rouergue
Fontaine monolithe de Villefranche-de-Rouergue
Fontaine monolithe de Villefranche-de-Rouergue
Fontaine monolithe de Villefranche-de-Rouergue
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle

Patrimoine classé

Fontaine monolithe, l'espace libre qui l'entoure et l'escalier d'accès : classement par arrêté du 5 octobre 1920

Origine et histoire de la fontaine monolithe

La fontaine occupe un terrain clos de murs et s’atteint par douze marches qui couvrent tout un côté du rectangle. L’eau est recueillie dans deux vasques : la margelle du premier bassin est circulaire et ornée, sur son pourtour, de corbelets en méplat; la vasque médiane est à dix pans, chaque angle étant cantonné d’une colonnette qui porte la moulure haute. Les faces présentent quatre goulottes et six têtes ou mascarons en relief. Appelée aussi Griffoul en occitan, cette fontaine monumentale a été construite à partir de 1336 et achevée en 1340, date à laquelle « le griffoul (…) fut fait » (Cabrol, t. I, p. 211). L’eau, abondante, est amenée depuis l’actuelle rue Saint-Jacques; la fontaine a dès l’origine été conçue avec deux bassins et implantée à plus de 2,5 mètres de profondeur pour garantir un débit suffisant. Pour soutenir les terres, des murailles ont été élevées en 1343 (Cabrol, t. I, p. 217). En 1362, les consuls firent creuser un aqueduc souterrain au milieu de l’actuelle rue de la République afin de conduire les eaux vers la rivière Aveyron, pour un coût de 571 florins. Des recherches menées en 1510 et en 1758 pour repérer la source n’ont pas donné de résultats probants. Cette principale source d’approvisionnement ne semble jamais s’être tarie, même lors des étés les plus chauds, et elle occupe une place centrale dans la vie quotidienne de la cité. Elle alimente notamment la boucherie voisine, le mazel, conditionnant l’implantation de certaines activités. Depuis le Moyen Âge, la ville est divisée en quatre quartiers appelés gaches; celui où se situe la fontaine porte le nom de gache de la fontaine. Le voyageur protestant Thomas Platter nota dans son journal qu’« au centre [de la ville], coule une belle fontaine où j’ai vu, tout le temps, grand nombre de personnes venant chercher de l’eau », observation qui laisse entendre qu’elle était alors la principale fontaine du lieu. Le 15 juillet 1833 la mairie reçut un devis pour la réparation de la fontaine publique : les escaliers, très détériorés par l’usure et le gel et causant des accidents, devaient être refaits et le pavage réaménagé de façon à évacuer les eaux vers l’aqueduc. Le devis, s’élevant à 864 francs, fut approuvé par le préfet le 9 août 1833 et les travaux furent exécutés par Jean Guibert, maçon à Villefranche-de-Rouergue. Les escaliers ouest et est remplacèrent un dénivelé en terre battue; des rigoles furent aménagées dans le pavage et un puits commun aménagé au bas de l’escalier ouest; les murs de soutènement nord et sud furent repris. La clôture en fer forgé à l’est, portant les armoiries de Villefranche-de-Rouergue, pourrait avoir été installée lors de cette campagne, les trois étoiles du blason remplaçant les fleurs de lys et semblant refléter une inspiration orléaniste. Une autre restauration eut lieu en 1883 : le pavage et les murs latéraux furent rénovés et une rampe installée. Des photographies de Camille Enlart, antérieures à 1905, montrent deux rampes à l’escalier ouest qui furent ensuite enlevées lors de la mise en place du monument du sergent Bories (IM12000440); ce monument a été déplacé en 1996 et les murs de soutènement ont été recrépis en 2004.

Liens externes