Forge de Montagney à Montagney-Servigney dans le Doubs

Patrimoine classé Patrimoine industriel Forge

Forge de Montagney à Montagney-Servigney

  • 1 Rue du Haut Fourneau
  • 25680 Montagney-Servigney
Forge de Montagney à Montagney-Servigney
Forge de Montagney à Montagney-Servigney
Forge de Montagney à Montagney-Servigney
Forge de Montagney à Montagney-Servigney
Forge de Montagney à Montagney-Servigney
Forge de Montagney à Montagney-Servigney
Forge de Montagney à Montagney-Servigney
Crédit photo : JGS25 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

2e moitié XVIIIe siècle, 1ère moitié XIXe siècle

Patrimoine classé

La partie subsistant de la halle à charbon, en totalité ; le bâtiment de l'atelier magasin, en totalité ; le bâtiment du logement du directeur, en totalité ; le canal et le barrage ; les deux écuries nord, en totalité ; les sols des parcelles avec les vestiges archéologiques qu'elles contiennent (cad. C 34, 35, 37, 42, 45 à 52, 54, 55, 65 à 68 ; domaine public, non cadastré) : inscription par arrêté du 30 novembre 1998 - Le bâtiment du haut-fourneau, en totalité ; le bâtiment de logements ouvriers, en totalité ; la maison du maître de forge, en totalité ; la grange-écurie nord, en totalité (cad. C 67, 70, 51) : classement par arrêté du 11 juin 2004

Origine et histoire de la Forge

La forge de Montagney, ensemble d'anciens bâtiments industriels du XVIIIe siècle, est située sur la commune de Montagney-Servigney, dans le Doubs, en bordure de l'Ognon entre Rougemont et Montbozon. Le haut-fourneau était en activité dès 1500, et la forge reçut en 1689 l'autorisation de remise en activité. En 1710 elle appartenait au marquis de La Baume-Montrevel, seigneur de Rougemont. En 1748 elle était spécialisée dans la fabrication de munitions, notamment des boulets à hauteur d'environ 14 000 unités par an. En 1772 la production atteignait annuellement 225 tonnes de fonte et 300 tonnes de fer. Vers 1808-1810, monsieur de Grammont racheta la forge, la restaura et fit construire le barrage sur l'Ognon. L'installation comprenait un haut-fourneau, deux feux d'affinerie, un martinet, un patouillet et deux moulins à blé. En 1828 la forge produisait 200 tonnes de fonte affinée, transformée en fil de fer; une tréfilerie fut ajoutée en 1833 et la production monta à 800 tonnes en 1834. Vers 1840 la forge atteignit son apogée et employait 84 ouvriers. Le déclin, lié à la baisse de l'approvisionnement en combustible, fut rapide et conduisit à l'arrêt des activités en 1850, puis à la transformation du site en moulin. Dans la nuit du 17 au 18 février 1888, le moulin, en partie propriété de M. Paul Jeannin, fut réduit en cendres, causant des pertes considérables. En 1922 l'ancienne forge devint une usine électrique alimentant les communes riveraines; elle passa en 1947 à la Société des Houillères de Ronchamp, et une micro-centrale hydroélectrique a continué la production en 1991. L'ensemble conservé comprend le barrage et son canal, le haut-fourneau, une partie de la halle à charbon et une ancienne halle ouverte, transformée ultérieurement en atelier et magasin, ainsi que des écuries, un bâtiment de logements ouvriers à étage, le logement du directeur et la maison du maître de forge datant de la seconde moitié du XVIIIe siècle avec décors intérieurs. Le haut-fourneau, particulièrement bien conservé, présente des similitudes avec les planches de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. Un arrêté d'inscription au titre des Monuments historiques du 30 novembre 1998 protège la halle à charbon subsistante, l'atelier-magasin, le logement du directeur, le canal et le barrage, les deux écuries nord et les sols contenant des vestiges archéologiques; un arrêté de classement du 11 juin 2004 protège le haut-fourneau, le bâtiment de logements ouvriers, la maison du maître de forge et la grange-écurie nord.

Liens externes