Période
XVIIe siècle, 2e quart XIXe siècle
Patrimoine classé
Intérieur de l'ancien logis du XVIIe siècle ; bâtiments d'administration, de logements et d'entrepôts de la forge bâtie en 1827 ; maison de l'ingénieur ; maisons des ouvriers et réfectoire (cad. AW 49, 67, 70, 82, 83, 207) : inscription par arrêté du 14 mars 1986 ; Anciennes forges en totalité à l'exception de l'intérieur de la maison de maître (cad. AW 67, 70, 82, 83, 207) : classement par arrêté du 4 août 1987
Origine et histoire des Forges
Les anciennes forges de la Jahotière, situées à Abbaretz (Loire-Atlantique), ont été créées vers 1826 après l'achat du domaine par Achille Jouffroy d'Abbans. Il y implanta le procédé à l'anglaise de fonte au coke ; une machine à vapeur actionnait la soufflerie de l'usine, qui fut agrandie en 1841. Le haut-fourneau mesure dix mètres de côté pour quatorze mètres de hauteur ; la cheminée d'origine est en brique et à section carrée. Après avoir rencontré dom Antoine, abbé de Melleray, Jouffroy d'Abbans, impressionné par les pratiques agricoles de l'abbaye, exploita le domaine et y découvrit un gisement de fer. Convaincu de la présence de houille, il s'associa notamment au négociant Louis-Hyacinthe Levesque et fit réaliser d'importants investissements pour édifier la forge, le haut-fourneau et des logements ouvriers. L'absence de charbon dans le sous-sol rendit toutefois l'exploitation non rentable et, fin 1827, l'affaire s'arrêta, obligeant Jouffroy d'Abbans à s'exiler à Londres. L'ancien logis du XVIIe siècle, les bâtiments d'administration, les logements, les entrepôts, la maison de l'ingénieur, les maisons des ouvriers et le réfectoire ont fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques le 14 mars 1986 ; la totalité de l'ancienne forge a été inscrite le 4 août 1987. Les bâtiments abritent désormais un manoir rénové destiné à des salles de réception et à de l'hébergement. En 1999, l'association des Amis des Forges de la Jahotière a été créée pour contribuer à la restauration, à la conservation et à la valorisation du site, par des animations, des visites et des expositions. De 2002 à 2005, le domaine a accueilli plusieurs expositions d'art contemporain, en lien notamment avec le Frac des Pays de la Loire, présentant notamment Jean Clareboudt, Yvan Salomone, Chemin faisant. L'expérience de la nature et L'instant du lieu. Le site conserve des éléments industriels visibles, tels que l'usine, le haut-fourneau, la cheminée, le réfectoire, le logis et un four à pain.