Fort Charles-Félix à Aussois en Savoie

Patrimoine classé Patrimoine défensif Fort Barrière de l'Esseillon

Fort Charles-Félix

  • D215G
  • 73500 Aussois
Fort Charles-Félix
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Fort Charles-Félix
Fort Charles-Félix
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIXe siècle

Patrimoine classé

Forts de l'Esseillon : Fort Charles-Félix (cad. E 226) : classement par arrêté du 27 juin 1983

Origine et histoire du Fort Charles-Félix

La barrière de l'Esseillon, ou forts de l'Esseillon, est un ensemble de cinq fortifications dressées sur les communes d'Aussois et d'Avrieux, en Savoie (région Rhône-Alpes), sur un verrou rocheux fermant la haute-vallée de l'Arc en amont de Modane. Construites au XIXe siècle pour protéger la partie cisalpine du royaume de Sardaigne d'une éventuelle invasion française, ces ouvrages comprennent quatre forts et une redoute, chacun portant le nom d'un membre contemporain de la maison de Savoie. L'ensemble a été édifié entre 1819 et 1834, financé par les indemnités versées par la France au royaume de Sardaigne après le congrès de Vienne et réalisé sous la pression politique de l'Autriche, qui y voyait un dispositif stratégique protégeant ses possessions italiennes. Le site contrôlait l'accès au col du Mont-Cenis et profitait de l'amélioration de la route vers le Piémont ; il remplaçait aussi les fortifications du val de Suse détruites en 1796. Les forts, construits selon le modèle de Montalembert avec des principes de tirs perpendiculaires et de tours à canons permettant des tirs croisés, se protègent mutuellement. Quatre ouvrages se trouvent sur la rive droite de l'Arc, sur la commune d'Aussois, tandis que la redoute Marie-Thérèse est isolée sur la rive gauche, reliée par une passerelle — le pont du Diable — et accessible par la RD1006 ; un corps de garde relié par un souterrain franchit également la route. Le fort Charles-Félix, construit de 1820 à 1827, est le seul à avoir été partiellement détruit sur ordre de Napoléon III en 1860, conformément au traité de Turin qui prévoyait la démolition des ouvrages ; les autres forts n'ont pas été démolis. Les forts n'ont connu aucun combat ; l'alliance franco-sarde de 1857 les avait rendus caducs, puis, après l'annexion de la Savoie par la France en 1860, l'armée française a entrepris des travaux pour les utiliser en protection du territoire français. Durant la Seconde Guerre mondiale, le fort Victor-Emmanuel a été employé comme prison en 1943. Parmi les autres éléments, le fort Victor-Emmanuel est le plus vaste et pouvait accueillir une garnison d'environ 1 500 hommes, le fort Charles-Albert n'a jamais été achevé, et le fort Marie-Christine, le plus élevé et le plus proche du village d'Aussois, a été transformé en restaurant et en gîte. Une tranchée bastionnée, aujourd'hui disparue, reliait autrefois le fort Marie-Christine au fort Charles-Albert afin de protéger le nord du quadrilatère et permettait à l'ensemble de servir de camp retranché pour quelque 10 000 hommes. Quatre des ouvrages sont classés monuments historiques : les forts Charles-Félix et Marie-Christine le 27 juin 1983, et les forts Victor-Emmanuel et Marie-Thérèse le 30 décembre 1991. Restaurés ou en cours de restauration, les forts sont désormais des lieux consacrés au tourisme, à la culture, à la gastronomie et aux activités sportives (via ferrata, parcours d'accrobranche et tyroliennes autour de l'Arc et près de la redoute Marie-Thérèse). L'Association des Forts de l'Esseillon, fondée en 1970, organise un chantier de bénévoles et mène les travaux de restauration depuis 1972 ; le fort Marie-Christine, premier à avoir été restauré, accueille aujourd'hui un centre culturel, un gîte d'étape et l'une des entrées du parc national de la Vanoise. Enfin, le site offre des vues remarquables sur les forts eux-mêmes, les gorges de l'Arc et le pont du Diable.

Liens externes