Fort d'Asnières dit fort Brûlé (également sur commune de Norges-la-Ville) à Asnières-lès-Dijon en Côte-d'or

Patrimoine classé Patrimoine militaire Fort Patrimoine défensif

Fort d'Asnières dit fort Brûlé (également sur commune de Norges-la-Ville)

  • Fort Brûlé
  • 21380 Asnières-lès-Dijon
Fort Brûlé
Fort dAsnières dit fort Brûlé également sur commune de Norges-la-Ville
Fort dAsnières dit fort Brûlé également sur commune de Norges-la-Ville
Fort dAsnières dit fort Brûlé également sur commune de Norges-la-Ville
Fort dAsnières dit fort Brûlé également sur commune de Norges-la-Ville
Fort dAsnières dit fort Brûlé également sur commune de Norges-la-Ville
Fort dAsnières dit fort Brûlé également sur commune de Norges-la-Ville
Fort dAsnières dit fort Brûlé également sur commune de Norges-la-Ville
Crédit photo : Paintthewold - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

XIXe siècle
Époque contemporaine
1900
2000
1870-1871
Défaite française
1874
Début du système Séré de Rivières
1876-1877
Construction du fort
1875-1883
Construction des fortifications
8 septembre 1944
Destruction du fort
1944
Explosions du fort
5 mai 2006
Inscription historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le fort (cad. Asnières-lès-Dijon AB 77 ; Norges-la-Ville ZA 24) : inscription par arrêté du 5 mai 2006

Personnages clés

Séré de Rivières Ingénieur militaire ayant conçu le système de défense incluant le fort d'Asnières.

Origine et histoire du Fort Brûlé

Le fort d'Asnières, dit aussi fort Brûlé, est un ensemble défensif situé sur les communes d'Asnières‑lès‑Dijon et de Norges‑la‑Ville, en Côte‑d'Or. Il s'inscrit dans le système Séré de Rivières, un réseau de fortifications édifié pour protéger les frontières françaises, et fait partie de la ceinture défensive entourant la place de Dijon. Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 5 mai 2006.

Implanté au nord de l'agglomération dijonnaise, à la limite des deux communes, son altitude moyenne est de 362 mètres. Après la défaite de 1870‑1871, Dijon fut intégré à la « deuxième ligne » du système de défense, aux côtés de villes comme Langres, Besançon, Reims, Laon et La Fère, tandis que la première ligne comprenait Verdun, Toul, Épinal et Belfort. Entre 1875 et 1883, une série d'ouvrages — dont la redoute de Saint‑Apollinaire, les forts de Varois, Sennecey, Beauregard, la Motte‑Giron, d'Hauteville et le réduit du Mont‑Afrique — ceintura l'agglomération ; le fort d'Asnières y occupe une place parmi ces éléments. Sa construction a eu lieu entre 1876 et 1877.

Le fort n'a pas participé à la défense de Dijon lors des deux guerres mondiales ; il fut réutilisé par l'armée allemande comme dépôt de munitions pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1944, des explosions provoquées par ces munitions ont causé des dégâts considérables : la moitié gauche de l'ouvrage a pratiquement disparu, à l'exception de l'aileron du saillant II. L'ouvrage est aujourd'hui la propriété d'un propriétaire privé.

D'un plan polygonal à batterie basse, le fort était flanqué de deux ailerons à chaque saillant pour la défense des fossés. Une caponnière de front de tête et deux coffres de courtine de part et d'autre de l'entrée défendaient l'accès menant à un pont de modèle unique autour de Dijon. Ce pont de type Truck comportait un plateau roulant sur deux rails transversaux placé devant la porte ; son effacement sous le poste de garde ouvrait une fosse profonde et créait une brèche sous le porche. La façade de gorge et la courtine sont conservées et portent la date 1876‑1877 au‑dessus du porche d'entrée.

L'armement comprenait quarante‑quatre pièces réparties pour le flanquement, les huit casemates et les remparts. Les deux citernes avaient une capacité totale de 600 m2, permettant de soutenir un siège de six mois. Le service de l'artillerie et de l'infanterie était assuré par 735 hommes.

Aujourd'hui, malgré l'abandon causé par sa destruction, le fort conserve notamment un tunnel et une cour intérieure. Depuis 1999, des associations pratiquant le paintball entretiennent et animent le site.

Liens externes