Fort d'Enet à Fouras en Charente-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine militaire Fort Patrimoine défensif

Fort d'Enet

  • Pointe de la fumée
  • 17450 Fouras
Fort Énet
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Crédit photo : Tux-Man - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

XIXe siècle

Patrimoine classé

Fort (cad. AA 1) : inscription par arrêté du 19 décembre 1994

Origine et histoire du Fort Énet

Le fort d'Enet est une fortification posée sur le rocher du même nom, entre Fouras et l'île d'Aix, dans le département de la Charente-Maritime. À marée basse, on peut y accéder à pied depuis la pointe de la Fumée en suivant une passe d'environ 1,6 km. Le site est fortifié de façon ponctuelle depuis le Moyen Âge, lorsqu'il servait à la défense de villes ou de l'estuaire de la Charente. Une chapelle dédiée à Notre-Dame, dont les ruines furent décrites en 1715, existait probablement sur le rocher, nommé Saint Sunon d'Enet sur la carte de Cassini. La position prend une importance accrue pour la protection de l'arsenal de Rochefort, créé en 1666, et des mouillages de la rade. Le premier projet d'ouvrage sur l'îlot d'Enet date de 1763, puis un plan de 1801 fut abandonné au profit de la construction du fort Boyard. À la suite des événements de 1809 et sur ordre de l'Empereur, la construction d'une fortification destinée à croiser le feu avec l'île d'Aix et la redoute de l'Aiguille est engagée autour de 1810 et s'étend jusqu'en 1811. Le premier fort est une version réduite et rudimentaire : une enceinte en demi-cercle fermée à l'est par un mur en éperon, deux bâtiments et une plate-forme de tir constituée de terrassements. De cette campagne, la poudrière centrale dans la cour intérieure est l'élément le mieux conservé. Entre 1848 et 1850, le génie ajoute un niveau de feux et construit seize casemates en pierre, voûtées en berceau, adossées à la courtine demi-circulaire. Des tirs effectués en 1863 endommagèrent la partie sud de la muraille, et des réparations importantes ont lieu en 1887-1888 lors d'une dernière grande réorganisation du fort. À cette occasion, la plupart des casemates accolées à la courtine sont démolies et remplacées par un bâtiment rectangulaire, enterré sous des remblais au centre de l'ouvrage, formé de plusieurs casemates voûtées servant de logements et de magasins à poudre. Ce nouveau bloc est recouvert d'une épaisse couche de béton de ciment non armé, puis de terres, ce qui, avec d'autres travaux de la fin du XIXe siècle et la modernisation des plates-formes de tir en 1905, donne au fort sa physionomie actuelle. Le fort a aussi servi de lieu d'expérimentation pour des tirs d'artillerie et, en 1863, le fort Liédot fut choisi comme cible pour tester la résistance des ouvrages. Il a accueilli quelques prisonniers, dont des communards en 1871, puis des bagnards en transit au début du XXe siècle. Le fort est déclassé peu avant la Première Guerre mondiale et, au début des années 1960, il est vendu par l'armée à des propriétaires privés. Un marégraphe installé en 1859 par le Dépôt des cartes et plans de la Marine a permis la mesure du niveau de la mer jusqu'en 1873, date à laquelle l'appareil est transféré au fort Boyard en raison de l'envasement de son puits de tranquillisation. Inscrit au titre des monuments historiques depuis le 19 décembre 1994, le fort se visite depuis 1996, à l'exception de la partie utilisée comme habitation. Architectoniquement, la simplicité de l'ouvrage lui confère un équilibre sobre apprécié pour son aspect panoramique sur la rade de Rochefort.

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