Fort de Château-Queyras à Château-Ville-Vieille dans les Hautes-Alpes

Patrimoine classé Patrimoine militaire Fort Patrimoine défensif

Fort de Château-Queyras

  • Château-Queyras ; D947 
  • 05470 Château-Ville-Vieille
Fort de Queyras
Fort de Château-Queyras
Fort de Château-Queyras
Fort de Château-Queyras
Fort de Château-Queyras
Fort de Château-Queyras
Fort de Château-Queyras
Fort de Château-Queyras
Fort de Château-Queyras
Fort de Château-Queyras
Fort de Château-Queyras
Fort de Château-Queyras
Fort de Château-Queyras
Fort de Château-Queyras
Fort de Château-Queyras
Fort de Château-Queyras
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Fort de Château-Queyras
Fort de Château-Queyras
Fort de Château-Queyras
Fort de Château-Queyras
Fort de Château-Queyras
Fort de Château-Queyras
Fort de Château-Queyras
Fort de Château-Queyras
Crédit photo : Olivier Cochard-Labbé - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Fort de Château-Queyras (remparts et extérieur des bâtiments) , au sommet du verrou barrant la vallée du Guil, à l'entrée de la gorge de la Combe : inscription par arrêté du 29 novembre 1948

Origine et histoire du Fort de Queyras

Le Fort de Château-Queyras, autrefois appelé Château-Queyras, domine le village de Château-Ville-Vieille depuis un piton rocheux qui barre la vallée du Guil, aux confins des Hautes-Alpes et de l'Italie, à environ 50 km de Briançon et 80 km de Gap. Place-forte du Haut-Dauphiné, il contrôlait la vallée et surveillait l'Escarton du Queyras, bénéficiaire d'une large autonomie depuis 1343. Un château dont l'entretien était partagé entre les communautés du Queyras est attesté en ce lieu en 1265 ; l'édifice apparaît également sous le nom de castrum Cadrassi en 1301. Au cours de la seconde moitié du XVIe siècle, la forteresse subit les troubles des guerres de Religion et servit longtemps de prison, notamment pour des « sorcières » en attente du bûcher. En 1587, Lesdiguières s'empare du site et ordonne des travaux qui seront exécutés entre 1614 et 1628, suivis de nouveaux aménagements au milieu du XVIIe siècle. À la fin du XVIIe siècle, le fort est assiégé par les troupes savoyardes (notamment en 1692 et en 1695) : sa résistance, malgré la destruction partielle du village, entraîne des projets de renforcement. Vauban intervient dans la seconde partie du siècle et, entre 1693 et 1723, fait exécuter la grande enceinte dite fausse braie englobant le plateau et plusieurs bâtiments, dont la chapelle placée sous le vocable de Saint-Louis roi de France ; il prévoit en 1700 une large extension du front ouest. Entre 1782 et 1790 sont bâtis le magasin à poudre et la boulangerie sur le projet de l'ingénieur Godinot de Vilaire, puis en 1791 la partie haute du donjon est démolie jugée trop vulnérable. Les XIXe et XXe siècles voient d'autres aménagements : améliorations des conditions de vie de 1820 à 1830, construction en 1841 de deux batteries de cinq casemates à la Haxo et, vers 1930, édification de casernes sur le plateau ouest. Le fort est désarmé entre 1940 et 1944, inscrit au titre des monuments historiques (remparts et extérieurs des bâtiments) par arrêté du 29 novembre 1948, puis rendu à la vie civile en 1967. Centre d'une châtellenie du Dauphiné, il était administré par un châtelain — officier nommé, révocable et amovible — chargé de la gestion du mandement, de la perception des revenus domaniaux et de l'entretien du château ; le premier compte de châtellenie conservé date de 1309. Parmi les châtelains des XIVe et XVe siècles figurent Jean de Bellegarde (1328-1329), Thiserum Boer (1332-1333), Guigues de Lonczon (1333-1345), Pierre Alleman (1347-1349), Dronet de Mirimont (1353-1356), Baudoin Ysoard (1356-1357), Bertrand Banil (1357-1358), Jacob de Guiermo (1362-1367), Pierre Galon (1367-1369), Jean Pamot (1386-1387) assisté de Jean Garcin comme lieutenant, Guibert de Cosson (1405-1406), Pierre de Creysio (1428-1429) avec pour vice-châtelain Albert Alberti, Antoine Roman comme vice-châtelain autour de 1459-1460, et François Borel (1498-1499). Le château appartient aujourd'hui à des propriétaires privés et est ouvert à la visite ; il a par ailleurs été adjugé aux enchères publiques en 2021 pour la somme de 661 000 euros. Le site a également servi de cadre à quelques scènes du film Le Bossu (Philippe de Broca, 1997).

Liens externes